Le coup de talon

Vous savez, c’est ce que l’on dit quand on est en train de descendre inexorablement en direction du fond de la piscine. Il faudrait avoir le courage de se laisser glisser pour préparer le coup de talon salvateur qui permettra de remonter et éviter ainsi la noyade. C’est un peu l’impression qui s’impose devant la dégringolade de la gauche française, dont le dernier épisode en date, la désignation contestée d’un premier secrétaire au parti socialiste a confirmé l’état de délabrement. Les socialistes qui ont continué à prendre leur carte se sont partagés en deux moitiés sensiblement égales dont chacune estime qu’elle peut imposer sa règle à l’autre.

Émancipation, un credo !

Je laisse son aspect juridique, qui définit un acte par lequel un mineur est légalement assimilé à un majeur, pour développer le concept qui aurait pour définition : « passage, pour le devenir indépendant d’une personne qui cesserait de se voir assujettie à une domination, qui accèderait à un exercice libre de la volonté, déciderait elle-même du sens de ses actes ».

À la guerre comme à la guerre

L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe il y a un an, et la guerre qui s’en est suivie, a démontré s’il en était besoin que la force nucléaire détenue par les pays alliés au sein de l’OTAN ne suffisait pas à dissuader ses adversaires de mener contre eux une attaque « conventionnelle », avec des blindés, des avions, des missiles, des bateaux de guerre, et au bout du processus des hommes pour occuper le terrain chèrement acquis ou conservé. De son côté, la Russie, si elle brandit fréquemment la menace d’une frappe nucléaire, ne semble pas décidée à passer aux actes, dont elle souffrirait presque autant que ses adversaires.

Chaise vide

La politique de la chaise vide a désigné dans les années 60 l’attitude du président français de l’époque, un certain Charles de Gaulle, qui avait décidé de ne pas envoyer de représentant au conseil des ministres de la communauté économique européenne, pour protester contre le futur financement de la politique agricole commune, dont nous étions un des principaux bénéficiaires. Par son absence, la France bloquait toute avancée, les décisions devant être prises à l’unanimité des pays membres. La situation est bien différente aujourd’hui, mais l’absence du président Macron, ainsi que plusieurs ministres importants, le jour même où se déroulaient de grandes manifestations contre son projet de retraite, n’a pas manqué d’être commentée.