Crime et châtiment

Ne dirait-on pas que le sort s’acharne sur les États-Unis ? La météo annonce la survenue d’une vague de froid extrême pour la semaine en cours dans tout le nord du continent américain, avec des tempêtes de neige et des records de froid rarement ou jamais atteints jusqu’ici. Cet épisode de froid ultime fait suite à une série de glissements de terrain catastrophiques entraînant des coulées de boue dévastatrices, causant de nombreux dégâts et emportant tout sur son passage, voitures, mais aussi maisons, cultures, etc., sans compter les inondations, les typhons et tous les évènements climatiques jadis exceptionnels qui deviennent monnaie courante.

La Californie fait partie des états les plus touchés : après la série d’incendies gigantesques, hors du contrôle des secours, ce sont les falaises qui s’écroulent, emportant avec elles les résidences de luxe des vedettes et des personnalités richissimes qui les possèdent. Il n’est pas question ici de nier les détresses humaines que ces catastrophes naturelles engendrent ni de se réjouir d’une fatalité qui toucherait en premier lieu ceux qui sont d’habitude privilégiés, mais je ne peux pas m’empêcher de faire une analogie avec cet épisode rapporté dans l’Ancien Testament, quand l’Égypte a été frappée par une série d’évènements connus sous le nom des dix « plaies », parce que Pharaon refusait de libérer les Hébreux, qui voulaient rejoindre la Terre promise. L’Éternel avait alors durement frappé l’Égypte, en transformant l’eau du Nil en sang, lui envoyant ensuite grenouilles, moustiques, taons, peste, ulcères, grêle, sauterelles, ténèbres, pour finalement faire mourir tous les premiers-nés humains ou animaux.

Où est le lien, me direz-vous ? Le dérèglement climatique qui frappe en ce moment les États-Unis ne doit rien au hasard et, selon moi, rien non plus à une supposée intervention divine. Voilà maintenant assez longtemps qu’il n’est plus à démontrer que c’est l’activité humaine qui est l’origine principale du réchauffement de la planète, qui explique une grande partie des écarts à la moyenne de ces épisodes dramatiques. Il se trouve que ce sont les États-Unis (et la Chine) qui sont les plus grands pourvoyeurs de pollution et de dilapidation de ressources naturelles, et que le président Trump est ouvertement le plus grand climatosceptique que ce pays ait connu et mène une politique d’aggravation de la situation mondiale en forant à tout va et en dérégulant le plus possible pour un profit immédiat. Jusqu’à présent, les premières victimes du réchauffement qui fait monter le niveau global des eaux par la fonte des glaces polaires sont les populations dont les îles vont être submergées. Il ne serait que justice que les pollueurs soient eux aussi en première ligne. S’ils sont touchés au portefeuille, ils réviseront peut-être leur politique désastreuse. Mais cela risque d’être trop tard.