La balle au centre ?

L’incident n’a pas fait l’ouverture des journaux télévisés. Cependant il me parait assez exemplaire du climat de cet entre-deux tours, qui montre surtout le désarroi de nombreux citoyens qui ne savent plus à quel candidat se vouer, quand aucun de ceux qui sont proposés à leur choix ne leur convient. Pendant la conférence de presse donnée par Marine Le Pen, deux militants écologistes, qui avaient réussi à se faufiler en prétendant être envoyés par le média Russia Today, ont perturbé le déroulement de l’exercice de questions-réponses de la candidate avec la presse.

M’enfin !

Les plus expérimentés d’entre vous, pour ne pas dire les plus âgés, et aussi les plus amateurs de bandes dessinées auront reconnu au travers de cette seule expression le personnage de Gaston Lagaffe, éternel adolescent en espadrilles, qui n’a pas pris une ride de 1957 à 1997, date de la mort de son « papa », André Franquin. Depuis, les albums de Gaston ont été réédités, des dessins animés et même un long métrage ont été réalisés pour le cinéma, mais le personnage lui-même, conformément au vœu de son auteur, n’avait pas été repris dans un nouvel album, contrairement à d’autres.

Rapport qualité-prix

Lorsque l’on veut réaliser un achat important, je ne sais pas, changer de voiture, acheter un appareil électroménager coûteux ou s’offrir un voyage, on a pris l’habitude de comparer les prix et les performances des produits dont on envisage l’achat, et l’Internet facilite beaucoup les rapprochements, notamment par l’existence de sites spécialisés dans ce domaine. Je suis frappé de la similitude avec la façon dont on présente les enjeux des élections, que ce soit pour les présidentielles ou les législatives à venir. Pratiquement aucune allusion aux idées directrices des candidats, ce que l’on appelait autrefois les valeurs.

À la tête du client

À peine qualifié pour le second tour, le candidat président s’est empressé de désavouer le président candidat en revenant sur une des mesures qu’il avait mises en avant pour s’assurer les faveurs de l’électorat traditionnellement attaché à la droite républicaine. La retraite à 65 ans, dont il faisait alors un pilier indispensable sous peine d’une banqueroute du système par répartition après avoir dit le contraire pendant tout son quinquennat, devient une simple variable d’ajustement, qu’il serait tout à fait possible de négocier. C’est dire la puissance et la force des convictions d’un personnage prêt à tout pour être réélu.