Irréprochable

C’est par ce qualificatif que les avocats de Patrick Balkany ont accueilli la décision de la Cour d’appel de Paris d’accorder une nouvelle libération conditionnelle à l’ancien maire de Levallois-Perret, alors qu’il avait dû retourner en prison pour de nombreux manquements à ses obligations du port d’un bracelet électronique, ainsi que son épouse, Isabelle Balkany, elle aussi libérée provisoirement pour raisons de santé. Selon ses avocats, Patrick Balkany bénéficierait ainsi de la règle commune réservée à des condamnés ayant effectué les deux tiers de leur peine, dont l’âge et l’état de santé ne justifient pas un maintien en détention.

Les nouveaux maîtres de forges

Au terme d’un marathon parlementaire, les deux assemblées, députés et sénateurs, se sont mises d’accord sur un texte commun destiné à « améliorer le pouvoir d’achat des Français » et sur un budget rectificatif pour financer les mesures ainsi décidées. La longueur même des débats, et leur contenu, semblent témoigner d’un fonctionnement démocratique plus abouti qu’à l’accoutumée, avec de nécessaires compromis et des négociations basées sur le rapport de forces établi par les élections. Et en effet, le gouvernement a dû en rabattre avec ses exigences et accepter certains aménagements, là où il avait l’habitude de passer en force.

La fonction crée l’arrogance

Et cela d’autant plus que le sujet y est prédestiné. Les exemples ne manquent pas, à commencer par le président lui-même, qui a toujours eu une haute idée de ses capacités et n’a jamais reculé devant la moindre autosatisfaction, n’hésitant jamais à se congratuler quand les éloges extérieurs risquaient de faire défaut. J’ai donc été assez peu surpris d’entendre le tout nouveau ministre de la Santé, en poste depuis un mois, affirmer sans sourciller qu’aucun service d’urgence n’avait fermé en France, au cours d’un déplacement en Loire-Atlantique, département dans lequel se trouve la ville d’Ancenis, à 40 km de Nantes, dont les urgences seront désormais inaccessibles la nuit.

La guerre de l’eau aura-t-elle lieu ?

Le mois de juillet qui vient de se terminer aura été le plus sec depuis 1959. Cette sécheresse, couplée à des températures caniculaires, fait craindre une situation qui mettrait en concurrence les différends usagers de l’eau en France. Pour l’instant, on en est au stade de la vigilance, avec des restrictions modérées, comme l’interdiction d’arroser aux moments les plus chauds de la journée, mais la situation pourrait s’empirer, provoquant de véritables pénuries dans les régions les plus touchées, en instaurant des quotas et des coupures arbitraires touchant à la fois les particuliers et les professionnels.