Poutine et le chaudron

À peine l’encre de l’accord entre la Russie et l’Ukraine sur l’exportation de blé et de céréales était-elle sèche, que Kiev dénonçait les frappes de missiles russes sur le port d’Odessa, là d’où, précisément devraient partir prochainement les convois maritimes pour acheminer les stocks à destination principalement des pays d’Afrique de l’Ouest. L’Ukraine a immédiatement accusé la Russie de Vladimir Poutine de « cracher au visage » de l’ONU et de la Turquie, qui avaient permis d’aboutir à ce compromis. Les Russes ont commencé par nier énergiquement toute attaque contre le port d’Odessa, insinuant qu’il s’agissait d’un montage mis en scène par les Ukrainiens eux-mêmes.

Le maitre de l’humour noir

Né en 1939 à Pantin d’une famille d’enseignants, dont le père fera une carrière à l’étranger, Pierre Desproges passe une enfance sans problèmes. Son adolescence est ennuyeuse, il rejoint son père à l’étranger, Laos, Côte d’Ivoire, internat à Abidjan, où il rate son bac.

Il supporte très mal son service militaire et son départ en Algérie. Il déteste l’uniforme, l’encadrement trop strict, et déplore « ces 26 mois passés à faire des concours de pets en chambrée ». 

Mieux que rien

C’est le raisonnement des députés du Rassemblement national qui a permis au gouvernement de faire adopter le projet de loi sur le pouvoir d’achat, bien qu’ils le considèrent comme très insuffisant. Difficile en effet de retourner voir ses électeurs en ayant voté contre des mesures de soutien à l’économie, toutes imparfaites qu’elles soient. Sans compter que le parti de Marine Le Pen compte bien profiter de sa présence en nombre à l’Assemblée nationale pour s’acheter à peu de frais un statut de parti « fréquentable » qui n’est pas dans l’opposition systématique, contrairement à l’alliance de la gauche, la NUPES, à qui l’extrême droite cède volontiers le flambeau de la contestation pour parfaire une image dédiabolisée, comme on le disait encore récemment.

Autocrates de tous les pays…

Unissez-vous ! C’est aujourd’hui que devrait être signé à Istanbul un protocole d’accord entre la Russie et l’Ukraine, malgré la guerre qui oppose les deux pays de façon ouverte depuis plusieurs mois et larvée depuis plusieurs années, permettant l’exportation du blé ukrainien, pour l’instant bloqué dans les ports de la mer Noire. Cet accord, sous l’égide du secrétaire de l’Organisation des Nations unies, a été rendu possible par une rencontre préalable entre Vladimir Poutine, pour la Russie, Recep Tayyip Erdogan pour la Turquie, et Ebrahim Raïssi pour l’Iran. Les trois dirigeants se sont, semble-t-il, mis d’accord sur leurs rôles respectifs dans les conflits en cours et sur l’évolution souhaitée en Syrie.