Dites bien que ce n’est pas pour le gaz

Ce n’est pas la chanson la plus connue de Jacques Brel, mais c’est une de mes préférées. Dans « le gaz », le grand Jacques se prend pour l’employé de la compagnie du gaz, qui vient régulièrement « relever le compteur » dans un petit appartement de la rue de la Madone, occupé par une belle plante, dont les faveurs sont sans doute tarifées. Il y croise nombre de notables qui sont tous là uniquement « pour le gaz », bien entendu. À l’inverse de la chanson, l’Algérie reçoit la visite officielle du président Macron, dans le but évident de décrocher un contrat de fourniture de gaz naturel, sans toutefois en prononcer le nom.

L’habit fait le moine

Le tout nouveau ministre de l’Éducation nationale a à peine endossé son costume de fonction, qu’il a déjà intégré tous les codes attachés à la fonction, parmi lesquels le plus important, qui consiste à annoncer avec un optimisme indéfectible que la rentrée scolaire se présente sous les meilleurs auspices. Personne ne sait exactement comment la promesse de l’exécutif de mettre un professeur devant chaque élève le jour fatidique pourra être tenue, mais le ministre, Pap NDiaye, lui, avec la foi du charbonnier matinée de méthode Coué s’y est engagé, et donc ça passe ou ça casse, il y aura des contractuels pour boucher les trous.

Prisons : un jour sans fin ?

Je n’ai jamais été détenu moi-même, mais j’ai eu l’occasion de pénétrer dans l’univers pénitentiaire à titre professionnel en qualité d’enseignant dans les années 80, et je constate avec un certain effarement que rien ne semble avoir vraiment changé depuis les 40 années qui me séparent de cette expérience. La dernière polémique en date sur l’organisation d’une sorte de jeu de téléréalité calqué sur Koh-Lanta à la prison de Fresnes illustre parfaitement les problèmes de société projetés sur le système carcéral. Qu’y a-t-il de si choquant dans cette affaire que le ministre de la Justice en soit réduit à ouvrir si grand son parapluie ?

Une enquête éclair

À défaut d’avoir pu mener à bien la blitzkrieg (la guerre éclair) promise à Vladimir Poutine pour la conquête de l’Ukraine en 72 heures chrono, avec la prise de la capitale, Kiev, et la destitution et le remplacement du président Zelensky, l’administration russe a fait preuve d’une efficacité hors du commun en élucidant en un temps record la mort de Dariya Douguina, la fille d’un idéologue russe, farouche partisan de la guerre et des méthodes musclées vis-à-vis de l’Ukraine. Le service de renseignement russe, le FSB, a même identifié une suspecte, qui a malheureusement franchi la frontière estonienne et n’a donc pas pu être arrêtée. Il va sans dire que pour le FSB, c’est l’Ukraine qui est responsable de cet attentat.