Turpitudes

Je ne comptais pas revenir sur le sujet des éoliennes dont j’ai dit quelques mots hier, sans l’invitation faite par France Inter ce matin même au Secrétaire d’État chargé de la mer, qui m’a permis de redécouvrir l’existence d’Hervé Berville, dont la nomination le 4 juillet dernier à ce poste important m’avait quelque peu échappé. Il était chargé du service après-vente de l’inauguration du parc de Saint-Nazaire par le président en personne, une tâche de prosélyte à laquelle il est rompu puisqu’il était déjà porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale dans la mandature précédente.

Où allons-nous capitaine ?

Si vous rejoignez la ville de Saint-Nazaire par la route en provenance de Nantes, vous serez accueilli par un panneau publicitaire de 4 m par 3 reproduisant une vignette du dessinateur de BD Hergé, tirée de l’album « les 7 boules de cristal ». On y voit Tintin, Milou et le capitaine Haddock, au volant d’une superbe automobile jaune décapotée, roulant à toute vitesse vers un destin radieux. Tintin, à la place du passager interroge le conducteur, Haddock : « et maintenant, capitaine, me direz-vous enfin où nous allons ? » et le capitaine de rétorquer triomphalement : « à Saint-Nazaire ! »

Bonus-malus

Et revoilà la réforme des retraites ! Les Français avaient manifesté clairement leur désaccord sur cette réforme dans sa première mouture. La retraite par points manquait visiblement son objectif d’universalité et de justice sociale prôné par son inspiratrice, la CFDT, et l’on pensait le sujet mort et enterré, car beaucoup trop sensible pour un gouvernement ne disposant pas d’une majorité absolue au parlement. Mais le projet mis à la porte avec pertes et fracas, Macron veut le faire rentrer par la fenêtre dans une version presque pire que la première en s’attaquant principalement à l’âge de départ et à la durée de cotisations.

Poutine : la fuite en avant

Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, s’est exprimé solennellement à la télévision russe pour annoncer une mobilisation militaire partielle de la population afin de s’opposer à ce qu’il appelle « un chantage nucléaire » de la part de l’OTAN. D’autre part, il confirme l’organisation de référendums dans les territoires conquis par la Russie en Ukraine, pour acter leur rattachement forcé comme il l’a fait avec la Crimée en 2014. Le but de cette manœuvre est évident. Il s’agit de sanctuariser les provinces occupées pour justifier par avance l’emploi de toutes les armes, y compris nucléaires ou chimiques, pour défendre une partie du nouveau territoire national.