Bla-bla bla-bla

Est-ce parler pour ne rien dire ?

La parole est ce qui distingue l’homme de l’animal, elle nous est donnée pour servir de support, d’échange, à une intention consciente de communication. C’est un ensemble de sons articulés qui donnent la faculté aux humains d’exprimer une pensée, sérieuse ou futile !

On parle pour dire quelque chose, en général à quelqu’un, même s’il peut paraître que le discours est vide. Car on peut parler de tout et de rien, peut-être pour échapper à la peur du rien, à la solitude, pour établir un lien même superficiel ou éphémère et dérisoire avec autrui.

Le grand méchant flou

Après le sauvetage mouvementé des 234 migrants repêchés en Méditerranée par l’Ocean Viking, nous assistons à un naufrage complet de nos institutions judiciaires, totalement dépassées par les évènements, et incapables de gérer la situation dans laquelle le gouvernement et le président de la République les ont plongés par un manque de préparation évident. C’est, bien sûr, pain béni pour les tenants du rassemblement national, et de leurs jusqu’au-boutistes avatars du mouvement d’Éric Zemmour, qui se sont répandus dans tous les médias pour déverser leur haine des étrangers, maquillée récemment en geste humanitaire. Ils ont beau jeu de dénoncer l’amateurisme du pouvoir et son impréparation.

Huit milliards d’êtres humains

Et moi, et moi et moi ! j’y pense et puis j’oublie, c’est la vie, c’est la vie ! Quand Jacques Dutronc chantait cette chanson en 1966, il n’y avait encore « que » sept cents millions de Chinois, et pourtant on évoquait le « péril jaune » depuis la fin du 19e siècle. La théorie du « grand remplacement » sévissait déjà, seule la couleur de peau changeait pour les Zemmour de l’époque, qui lavaient toujours plus blanc. En un demi-siècle, la population chinoise a doublé, mais l’Inde est en passe de la rattraper et la dépassera bientôt.

Histoire de pommes

Vous l’avez remarqué, il devient de plus en plus difficile de trouver de simples pommes « à l’ancienne ». Les rayons de supermarché sont remplis de variétés dont je n’avais jamais entendu parler dans mon enfance, où le comble de l’exotisme en la matière consistait en l’importation de Granny Smith qui nous paraissaient déjà bien différentes des fruits locaux. Sur les étals, on trouve désormais une infinité d’espèces, souvent issues de croisements, telles que Gala, Elstar ou Pink Lady. Les fruits sont magnifiques visuellement : calibrés, la peau brillante, les couleurs vives. Mais je ne retrouve pas en les croquant les sensations des dégustations d’antan.