La crise du bio

Les produits issus de l’agriculture biologique, après une longue période de progression continue, n’ont plus autant la cote auprès des consommateurs, la faute à l’inflation galopante, qui ampute les budgets des ménages en général, et amène la frange la moins aisée à arbitrer entre les dépenses. À ce compte-là, le consommateur va rogner sur les prix et tenter de limiter la hausse du budget d’alimentation en descendant en gamme. Au lieu d’acheter des légumes bio par exemple, il va se contenter de légumes produits plus industriellement, mais qui coûtent moins cher. Même en procédant ainsi, les produits de première nécessité devraient augmenter d’environ 20 %, ce qui est énorme.

Où l’on reparle de homards

Il y a seulement trois ans, le homard et le champagne servis aux diners fastueux offerts par le président de l’Assemblée nationale de l’époque avec l’argent des contribuables, avaient coûté son poste à François de Rugy, devenu entre-temps ministre de la Transition écologique. Était-il donc nécessaire de sacrifier 200 de ces crustacés prestigieux, accompagnés de louches de caviar, sur l’autel de l’amitié franco-américaine, réaffirmée à grands coups de trompes pour masquer une réalité conflictuelle dominée par les États-Unis ? Le président français a dénoncé, pour le principe, une politique de protectionnisme américain et s’est heurté à l’intransigeance de son homologue, qui use et abuse de sa position dominante.

Tournez manège

Cadeau des États-Unis, qui en 1955 ont ouvert le premier Disneyland, la France compte maintenant un nombre important de ce que l’on appelle parcs d’attractions qui se font une concurrence féroce… l’objectif étant d’attirer une clientèle de plus en plus nombreuse.

Pour ce faire, elles n’hésitent pas à investir des millions dans des structures offrant au public des occasions de jouer avec des sensations ultimes. Celle qui est au rendez-vous c’est le vertige occasionné par la montée du vide, procurant une impression épouvantable, mais grisante, mélangée d’angoisse et de triomphe.

Je veux ma réforme, na !

Ça ressemble furieusement à un gros caprice. Le petit Emmanuel semble toujours frustré depuis l’abandon forcé de son grand projet de réforme des retraites basé sur une répartition par points, avec lequel il se voyait déjà laisser une marque indélébile dans le paysage des relations sociales. Il croyait jouer sur du velours avec l’appui du syndicat majoritaire, la CFDT, et son secrétaire général, lui aussi abusé par des rêves de grandeur, au point de brader son droit d’aînesse contre un plat de lentilles. En pratique, le projet de retraite dite « universelle » s’est révélé quasi impraticable en raison de sa complexité et la crise sanitaire du Covid 19 a achevé de le fracasser et a contraint le président à renoncer à son jouet.