Double je

Denis Beaupin, député écologiste accusé de harcèlement sexuel a droit comme tout un chacun à la présomption d’innocence. Toutefois, pour les besoins de cette chronique, je vais être amené à considérer ce qu’il en est si les faits qui lui sont reprochés sont avérés. Ce qui a été l’élément déclencheur, c’est cette initiative de quelques parlementaires, parmi lesquels Denis Beaupin, de paraitre publiquement avec la bouche ornée de rouge à lèvres, pour attirer l’attention sur les violences faites aux femmes, le 8 mars dernier. Une des victimes de Denis Beaupin a décidé que c’était plus qu’elle ne pouvait en supporter et a rompu la loi du silence qui entoure généralement ce genre de pratiques.

Patronage

Jeanne d’Arc était très demandée ces derniers temps. D’abord et comme d’habitude par la droite nationaliste qui se réclame du prestige de l’image de libératrice du peuple français attachée à « la Pucelle d’Orléans ». Depuis les années 1980, le Front national a pris l’habitude de préempter la fête nationale fixée au 2e dimanche de mai en organisant sa propre commémoration le 1er mai, avec l’objectif inavoué de faire concurrence aux manifestations consacrées à la fête du travail et des travailleurs, organisées par les syndicats ouvriers. Après la scission de la famille Le Pen, cette année les deux camps se sont disputé un héritage auquel ils n’ont pas plus de droit l’un que l’autre.

Mieux vaut tard

Je tiens à revenir sur un évènement qui a soulevé mon indignation et quelques réflexions.

Je veux parler de la visite de notre Premier ministre en Algérie le 10 avril.

On se souvient du boycott de la couverture médiatique de l’évènement, décidé par le journal Le Monde, suivi par le Figaro, Libération, France Culture, France Inter puis France Télévisions, TF1 et le petit journal, à la suite du refus de visa au journaliste du Monde, ce journal ayant eu l’audace de publier la photo du président Bouteflika en illustration de l’affaire des Panamas Papers. Ils estimaient à juste titre qu’il y avait violation de la liberté d’expression.

Yes, He Khan !

Le nouveau maire de Londres, Sadiq Khan, est-il le futur Obama anglais ? Le parallèle est suggéré par le mot-dièse utilisé sur Twitter pendant la campagne électorale. La comparaison est tentante entre le premier président noir que s’étaient choisi les États-Unis et le premier maire musulman de la capitale anglaise. Tout a été dit sur Sadiq Khan, encore très largement méconnu en dehors de l’Angleterre jusqu’à cette élection. On a mis l’accent sur ses origines pakistanaises, sur le milieu modeste dont il est issu, sur sa religion, de même que l’Amérique a été fascinée par la légende Obama.