Mérite, vous avez dit mérite ?

Une information un peu secondaire de la semaine dernière m’a fait bondir et donner la matière à mon propos : il s’agissait du commentaire qui accompagnait la nouvelle selon laquelle Monsieur Tavares, patron de PSA, venait de se voir accorder un doublement de ses émoluments, soient 5,24 millions d’euros, opération méritée au vu du redressement exceptionnel qu’il avait réussi à faire pour le groupe, puisqu’il venait de dégager un bénéfice de 1 200 000 000 d’euros. Qu’avaient fait les 8000 ouvriers virés par son prédécesseur, Monsieur Varin, pour mériter, eux, la sanction du renvoi ? Au passage, le même Monsieur Varin qui a laissé l’entreprise dans un sale état, ne méritant pas une retraite chapeau, a mérité quand même une rente (admirez la nuance) de 300 000 € par an.

S’il vous plait

« Dessine-moi une guitare ». Voilà ce qu’aurait pu demander le petit Prince à ses parents, tant il semble qu’il soit né avec un instrument de musique dans les mains. Prince Rogers Nelson est tombé dans la musique de jazz quand il était petit, et n’a guère grandi ensuite puisqu’il n’aura culminé qu’à un mètre cinquante-huit, mais il s’est taillé une place très élevée au panthéon des artistes de la pop et du rock. Il y a rejoint son rival de toujours, Michael Jackson, qui l’a précédé dans le trépas de 7 ans.

Le soufflet

La tragédie du siècle s’est déroulée sur l’antenne de D8, la petite chaine qui monte à grand renfort d’émissions racoleuses, sur le modèle de « Touche pas à mon poste », où l’animateur énervé est prêt à tout pour grappiller quelques points supplémentaires dans le gâteau des parts de marché publicitaire. Après le psychodrame savamment orchestré autour de la chasse à la « taupe » qui avait dévoilé les méthodes musclées de Cyril Hanouna pour maintenir la pression sur ses chroniqueurs, voici donc l’affaire du soufflet, soigneusement montée en mayonnaise pour distraire les supporters désœuvrés fans de l’émission.

Macronmégas

J’emprunte le titre de cette chronique à mon bon maître, François-Marie Arouet, plus connu sous le nom de Voltaire, car il me semble que le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, présente un certain nombre de similitudes avec le héros de son conte philosophique, Micromégas. Rappelons que Micromégas est supposé venir de Sirius et tout ignorer de la Terre et de l’espèce humaine qui la peuple. Comme lui, Macron a l’air de tomber du ciel et ne pas avoir la moindre idée de ce qui fait le quotidien des Français qui ne sortent pas d’une grande école.