Clignotant

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je suis profondément agacé par le comportement d’un certain nombre de mes contemporains, qui se refusent à utiliser cet accessoire pourtant précieux pour renseigner les autres usagers de la route de leurs intentions. Il faut dire que pour beaucoup, c’est visiblement le benjamin de leurs soucis, la seule chose qui les intéresse étant leur précieuse personne, qui pourtant risque de subir le contrecoup de leur attitude égoïste. Il m’arrive fréquemment de penser que ces goujats de la route surestiment largement mes capacités divinatoires quant à leurs projets de dépassement, par exemple.

L’esprit des lois

J’avoue que je portais jusqu’à présent une certaine admiration et même de l’estime à l’égard de l’ancien mannequin connue sous le diminutif d’Inès de la Fressange, plus commode à caser que Inès Marie Laetitia Églantine Isabelle de Seignard de la Fressange. Pour être tout à fait honnête, on ne peut pas rester indifférent au charme dont elle joue toujours, sans en abuser, à près de 58 ans. Mais vous me croirez, je l’espère, si je vous dis que j’étais sensible à son intelligence, son esprit et son sens de l’humour et de la répartie.

Une vocation tardive

Je dois le reconnaitre, je n’ai pas fait partie des supporters de Jacques Toubon quand il a été nommé en juin 2014 Défenseur des droits en remplacement de Dominique Baudis, décédé peu avant. Son passé ne plaidait pas franchement pour lui. Ce pilier de la Chiraquie avait à 73 ans occupé de nombreux postes ministériels sans laisser une image particulièrement progressiste. On se souvient de son passage à la Culture après l’irremplaçable Jack Lang quand on disait que c’était sa femme qui connaissait les artistes et les œuvres. Il aura aussi laissé une loi imposant des quotas de chanson française à l’occasion de son ministère à la Francophonie.

Suivez le bœuf

Vous l’aurez remarqué, je suis d’humeur à regarder dans le rétro en ce moment. Ce slogan date en effet du début des années 60 quand les ministres successifs du Commerce intérieur, Fontanet puis Misoffe, s’étaient mis en tête d’inciter les Français à manger plus de viande. Le seul petit problème, c’est que la viande bovine venait d’augmenter dans des proportions considérables, et qu’il s’agissait donc essentiellement de faire baisser le prix tout en consommant davantage. Cette campagne de promotion d’une grande cause nationale, puisque la publicité était interdite à la télévision, n’aura connu qu’un succès limité, tout en suscitant les moqueries des humoristes.