Ami ami

Vous ne vous en êtes peut-être pas aperçus, car il n’y a pas eu grand bruit de fait ce jour-là, mais le 30 juillet c’était la journée internationale de l’amitié. Créé en 2011 par l’ONU, cet événement veut développer l’idée que l’amitié entre les peuples, les pays, les cultures des individus peut inspirer des efforts de paix. Belle ambition… Dommage qu’en cette période troublée les gouvernements n’aient pas répondu à la demande qui leur était faite d’organiser des événements pour mettre en lumière ce joli concept que l’on pourrait déjà essayer de vivre soi-même !

Le poids des mots

Vous connaissez la suite du slogan publicitaire de Paris Match. On a de plus en plus tendance à privilégier ce choc des photos, qui, avec le temps, est devenu l’impact de l’image dans un sens plus général. Le développement massif des smartphones a provoqué l’émergence de millions de vidéastes amateurs. On avait coutume de dire qu’un évènement n’existait pas s’il n’y avait pas d’image pour le montrer. D’où ces vidéos qui tournent en boucle sur les chaines d’information continue en arrière-plan des journalistes traditionnels qui annoncent les nouvelles en studio ou en duplex.

Le mistigri

La nuit, à Calais, tous les migrants sont gris. Ce sont des ombres fantomatiques qui tentent désespérément de se faufiler dans un camion ou dans un Eurostar, au risque de leur vie, mais leur vie n’en est plus une depuis qu’ils ont coupé les ponts avec leur terre natale pour traverser les océans et les territoires hostiles en tentant de rejoindre un eldorado anglais largement surfait, où les attend parfois un cousin, un frère, un ami, quelqu’un qui leur rendra leur dignité perdue. Il ne faut pas se le cacher, les conditions « d’accueil » dans la nouvelle jungle ne sont pas dignes d’un grand pays prétendument civilisé comme la France.

On a retrouvé la plaignante ?

Nous avons appris avec stupéfaction que le fichier client du service après-vente de Boulanger était émaillé de commentaires injurieux, voire racistes, en contradiction formelle avec les règles déontologiques en vigueur. C’est la CNIL, commission nationale informatique et libertés, qui a mis en demeure l’enseigne de retirer ces notes insultantes sous trois mois, après avoir été alertée par une cliente qui a eu accès à sa fiche, comme la loi en fait obligation. En effet, si les commentaires ne sont pas interdits, ils doivent se limiter au strict nécessaire au suivi du client.