On a retrouvé la plaignante ?
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le jeudi 30 juillet 2015 10:45
- Écrit par Claude Séné
Nous avons appris avec stupéfaction que le fichier client du service après-vente de Boulanger était émaillé de commentaires injurieux, voire racistes, en contradiction formelle avec les règles déontologiques en vigueur. C’est la CNIL, commission nationale informatique et libertés, qui a mis en demeure l’enseigne de retirer ces notes insultantes sous trois mois, après avoir été alertée par une cliente qui a eu accès à sa fiche, comme la loi en fait obligation. En effet, si les commentaires ne sont pas interdits, ils doivent se limiter au strict nécessaire au suivi du client.
Ce qui est loin d’être le cas, puisque sur les 5 828 commentaires litigieux, on relève des mentions extrêmement insultantes, telles que : « grosse connasse qui se croit tout permis » ou « casse-couille », « n’a pas de cerveau », « alcoolique », « client chiant, très con ». Parfois, le dérapage relève purement et simplement de la discrimination raciste telle que : « cliente de confession juive », ou « fort accent africain », des qualificatifs qui amènent la Licra (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) à s’interroger sur le bien-fondé d’un dépôt de plainte.
Naturellement, la direction se déclare désolée de ces « dysfonctionnements » et présente ses excuses tout en affirmant prendre toutes les mesures pour remédier à la situation. La sincérité du directeur peut-être mise en cause, ou alors sa compétence, pour ignorer ce qui se passe dans son propre réseau. Mais on trouvera bien quelque lampiste pour endosser la responsabilité de la boulette, d’autant plus stupide que l’on ne voit pas bien l’intérêt pour le magasin de tous ces commentaires, si ce n’est permettre le défoulement de certains employés pris entre le marteau des clients mécontents et l’enclume des consignes du magasin.
L’identité de la cliente qui a découvert le pot aux roses n’a pas été révélée, mais une coïncidence devrait nous mettre la puce à l’oreille. La CNIL vient d’être saisie d’une nouvelle plainte, émanant de Marine Le Pen et concernant le tout nouveau système d’exploitation de Microsoft, Windows 10, soupçonné par la présidente du Front national de permettre des intrusions dans la vie privée de ses utilisateurs. Et si Marine Le Pen était la fameuse cliente mécontente de Boulanger ? De quel commentaire aurait-elle fait l’objet ? Je vous laisse choisir.
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