Ma cagnotte au Panama

Elle n’est pas blottie au fond des bois. Mes économies personnelles sont trop nettement insuffisantes pour que j’aie recours aux services du cabinet d’avocats Mossak Fonseca, dont on apprend qu’il organisait depuis le Panama l’évasion fiscale de très nombreuses personnalités au travers de sociétés offshore basées dans des paradis fiscaux. Nous n’en sommes qu’au début des révélations dans cette enquête menée par une centaine de journaux dans le monde entier, réunis dans un collectif qui a obtenu la divulgation de plusieurs millions de documents archivés par le cabinet panaméen depuis les années 70.

La fée électricité

Quand une petite tempête m’a privée de ses bienfaits (bloquée dans le noir, mes volets sont électriques, voiture bloquée, portail électrique, pas de chauffage, panique à bord pendant plus de quatre heures), je l’ai maudite. J’ai pris conscience qu’on était son esclave dans notre vie moderne suspendue à cette ressource que l’on a fini par penser naturelle comme l’eau courante. Pourtant, si l’on y réfléchit, on ne profite vraiment de ses dons que depuis le milieu du XIXe siècle.

Pâté d’alouette

Vous connaissez la recette du pâté d’alouette : un cheval, une alouette. Vous mélangez soigneusement, salez, cuisez, c’est prêt. D’aucuns prétendent que l’on reconnait plus le goût du cheval que celui de l’alouette, mais je pense qu’ils sont de parti-pris. L’analyse que font les syndicats dits « réformistes » de la nouvelle mouture de la loi sur le travail me paraît s’apparenter largement à cette recette de cuisine concoctée par le chef marmiton qui dirige le gouvernement. Pour justifier leur adhésion à des mesures qui sont manifestement défavorables aux salariés dont ils sont censés défendre les intérêts, ils mettent en avant des dispositions marginales, dont l’impact sera très faible.

Canular

1er avril oblige, je porte une attention particulière à la presse écrite ou parlée afin de débusquer les fausses nouvelles que tout journaliste qui se respecte se croit obligé de glisser dans le flot de l’actualité pour mettre à l’épreuve notre sagacité et notre attention. En la matière, il existe au moins deux stratégies. La première consiste, comme à France Inter, à faire appel à des humoristes patentés, et à faire précéder les blagues de sortes de guillemets radiophoniques, une manière de nous dire : « attention ! Ce qui suit est un énorme poisson d’avril, n’y croyez surtout pas. »