D’un terrorisme l’autre

La traque de Salah Abdeslam, l’un des derniers terroristes impliqués dans les tueries du Bataclan, des terrasses de café et du Stade de France, qui ont fait 130 morts en novembre dernier, s’est donc terminée hier par son arrestation. Enfin, pourrait-on dire, tant la durée de la cavale faisait craindre qu’il n’ait fini par échapper définitivement aux policiers qui le cherchaient en rejoignant l’organisation dont il se réclamait en Syrie ou ailleurs. Mais, apparemment, Salah Abdeslam n’était pas prêt à mourir pour ses idées, ou alors de mort lente, comme le chantait Brassens.

Le fascisme à visage humain

On constate dans la plupart des pays d’Europe de l’Ouest une montée régulière des partis et des mouvements d’extrême droite. Les dernières élections régionales en Allemagne n’ont pas fait exception à cette règle en permettant la percée du parti AFD, alternative pour l’Allemagne, un mouvement eurosceptique, nationaliste, proche des idées de Pegida, et rappelant furieusement notre propre chancre hérité de l’Alliance française, des Croix de feu et des Camelots du roi, j’ai nommé le Front national. La présidente de l’AFD, Frauke Petry, est une jeune femme bien de sa personne et qui a pour caractéristique de sourire facilement.

Le charme discret de la bourgeoisie

Si Luis Buñuel ou Claude Chabrol avaient pu assister à la réunion des riverains du Bois de Boulogne et heureux habitants, pardon, résidents, du très huppé 16e arrondissement de Paris, nul doute qu’ils auraient pris des notes pour émailler un prochain film sur leur cible favorite, la petite bourgeoisie, de citations prises sur le vif. La rencontre avait lieu dans un amphi de la fac Dauphine et elle opposait la secrétaire générale de la préfecture d’île de France, venue présenter le projet de construction d’une cité d’accueil provisoire, aux habitants déchainés rameutés par le maire d’arrondissement Les républicains, Claude Goasguen.

7 ans de réflexion

On ne pourra pas accuser le cardinal Barbarin d’avoir pris sa décision à la légère. Déjà mis en cause dans deux affaires de pédophilie concernant des prêtres de son diocèse qu’il aurait négligé de sanctionner, le prélat s’est décidé à demander au père Billioud de « suspendre son mandat jusqu’à ce que justice se fasse ». Il avait été alerté par la victime d’attouchements en 2009, et lui avait laissé entendre que le curé ne serait plus en contact avec des enfants. C’est chose faite, mais il n’est pas exclu que le père Billioud ait commis d’autres agressions pendant cette période.