Écologie : le péché originel

François de Rugy, député écologiste de Loire-Atlantique et vice-président du groupe Europe écologie-Les verts à l’Assemblée nationale, vient d’annoncer son départ de sa formation politique pour cause de « dérive gauchiste ». Une décision mûrement réfléchie probablement puisqu’elle survient à l’occasion du lancement de son ouvrage : Écologie ou gauchisme, il faut choisir. La définition de la stratégie de son mouvement pour les élections régionales, entre alliance avec Jean-Luc Mélenchon ou accord avec le PS, cristallise les différences d’approche au sein du mouvement écologiste depuis le départ de Cécile Duflot et Pascal Canfin du gouvernement. Après le départ de Dany Cohn–Bendit et celui possible de Jean-Vincent Placé et peut-être de Barbara Pompili, EELV apparait plus divisée que jamais.

Zorba est arrivé

Sans s’presser, le grand Zorba, le beau Zorba, avec son cheval et son grand chapeau. Ou plutôt avec sa moto, la monture affectionnée de l’ancien ministre grec des finances, à la fois pratique et décontractée, démontrant s’il en était besoin qu’il a su rester simple, proche du peuple, à l’opposé de ces politiciens technocrates qui dictent leur loi, ou celle du marché, sans se préoccuper du sort des humbles. S’il n’est plus vraiment prophète en son pays depuis que Tsipras l’a débarqué du gouvernement pour faciliter les négociations avec l’ogre de la troïka européenne, symbolisé par son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, on se l’arrache en France.

Spéciale rétro

Un pique-nique géant s’est tenu dimanche dernier à Pouldreuzic pour fêter les 100 ans du pâté Hénaff. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup, comme pour la plupart des Bretons. Ce fameux pâté, inventé en 1915 par le fondateur de la société, Jean Hénaff, a bercé toute mon enfance, bien qu’il ne se trempât pas dans le thé comme la fameuse madeleine. Il a accompagné plus d’un casse-croute en se mariant avec le café ou le vin rouge. Il fait partie des incontournables comme le célèbre « du pain, du beurre et un couteau pour manger avec ».

Kamikazes à temps partiel

Une effroyable tuerie a donc été évitée dans le Thalys qui relie Amsterdam à Paris, grâce au courage et au sang-froid de quelques passagers qui ont réussi à maitriser un homme lourdement armé. On pourrait imaginer que les auteurs d’attentats terroristes ont pleine conscience de leurs actes et n’envisagent pas d’autre issue que leur mort, les armes à la main, dans une sorte d’héroïsme fou similaire à celui qui poussait les pilotes japonais à précipiter leur avion bourré d’explosifs sur les bâtiments de la flotte ennemie pendant la 2e Guerre mondiale. Pourtant, le suspect arrêté à Arras semble bien déterminé à vivre et nie en bloc toutes les accusations qui pèsent sur lui.