Hiérarchie

Impossible, ce dimanche encore, de ne pas se préoccuper de la question « des migrants » qui mobilise médias, spécialistes politiques et instances morales.… Pour ma part, citoyenne lambda, bien que souscrivant sans restriction au principe d’accueil de tous ces humains déambulant dans la souffrance, dans l’humiliation, voire l’agression, vers un avenir meilleur, je me suis interrogée : fallait-il être submergé par le nombre pour se pencher sur la résolution du problème ? Cela fait 25 ans que des migrants vivent dans des conditions inacceptables aux portes de Calais entre autres, attendant désespérément un passage vers l’eldorado anglais. Leur situation est tout aussi scandaleuse que celle de tous ces errants sur les routes d’Europe.

Hello goodbye !

C’est à cette chanson des Beatles que j’emprunte le titre de cette chronique, car je trouve qu’il illustre bien la valse-hésitation autour de la prime de départ de Michel Combes du groupe qu’il a dirigé pendant deux petites années, Alcatel-Lucent. « Tu dis oui, je dis non, tu demandes pourquoi, je dis j’en sais rien », voilà en substance l’argument simplissime des Lennon, Macca et consorts dans ce succès planétaire des années 60. Le PDG démissionnaire vient de renoncer à près de la moitié des primes votées par le conseil d’administration pour le récompenser d’avoir bien bradé l’entreprise et le dissuader d’aller jouer les mercenaires auprès de la concurrence.

Humiliation

C’est, parait-il, ce qu’ont ressenti les fonctionnaires de police du 36 quai des Orfèvres quand on les a soumis à un prélèvement de leurs empreintes génétiques dans le but d’identifier l’ADN d’un des violeurs présumés de cette Canadienne en avril 2014. Par la voix de leurs syndicats, tout en reconnaissant que cette démarche est logique, ils contestent la manière dont elle a été médiatisée, faisant porter, selon eux, une suspicion sur l’ensemble de la profession, sans considération pour leur dignité alors qu’ils sont présumés innocents, jusqu’à preuve du contraire.

Casse-tête

L’évolution de l’opinion publique sur la question des réfugiés pose un véritable problème à la droite française en général et à Nicolas Sarkozy en particulier, qui a dû se livrer à un numéro d’équilibriste pour jongler avec des concepts antinomiques pour exprimer une position de fermeté tout en donnant une impression de compassion à l’égard des victimes. Comme il fallait s’y attendre, il n’y est pas parvenu, en faisant seulement naitre la confusion dans son propre camp. L’ancien ministre Benoist Apparu a beau insister sur le fait que les ténors de droite seraient d’accord sur l’essentiel, il apparait clairement qu’ils sont d’accord essentiellement sur le fait qu’ils doivent être d’accord, peu importe sur quoi. Vous suivez ?