Messages subliminaux

Vous connaissez le fantasme de tout publicitaire qui rêve de vous amener à acheter son produit, sans même que vous ayez conscience d’avoir été manipulé. En 1957, un Américain prétendait avoir augmenté massivement ses ventes de pop-corn et de coca en insérant furtivement des images dans des séquences banales. La théorie est basée sur la persistance rétinienne, qui crée l’illusion d’un mouvement continu à partir d’un défilement de 24 images par seconde. Une 25e image ne serait pas reconnue comme telle, mais atteindrait cependant les limites de la conscience et pourrait influencer des comportements. Trop beau pour être vrai : le publicitaire avait à la fois inventé la méthode et truqué l’expérimentation.

Hurler avec les loups

Le président François Hollande a donc tranché. Après avoir entendu les représentants des différents groupes parlementaires, et devant les propositions sécuritaires avancées par les uns et les autres, il a décidé d’aller au-delà, dans une sorte de surenchère destinée à couper l’herbe sous le pied de ses opposants. Et l’on peut dire qu’il y a réussi, dans une certaine mesure, Nicolas Sarkozy s’étonnant publiquement de décisions qu’il aurait pu adopter lui-même, ce qui ne l’empêchera pas de les combattre, pour le principe. En bon chef de meute, François Hollande a pris la tête de l’attelage, obligeant les autres à suivre le train de mesures.

Pouce

En guitare sommaire « pouce, ça ne compte pas, pouce c’est pour rire, ah ah ! ah ah ! » J’ai décidé de faire une pause dans le flot continu de l’actualité monomaniaque dont je suis le premier à ne pas pouvoir me passer. Quand j’étais petit, car aussi bizarre que cela puisse vous paraitre, moi aussi j’ai été enfant, et que nous jouions au loup ou à toute autre de ses variantes, les règles prévoyaient une possibilité de récupération après une période d’intense activité en demandant une interruption momentanée de la poursuite, en dehors de la traditionnelle « baraque » dans laquelle on s’enfermait virtuellement à double tour, les fameux cric et crac.

Bas les masques

La France est en deuil. Des pays du monde entier ont affiché leur solidarité avec Paris après les attentats meurtriers de vendredi dernier. Tout devrait nous pousser à une unité nationale contre ces attaques barbares, et pourtant je me demande comment sera accueillie la proposition d’observer une minute de silence dans certains quartiers, ceux-là mêmes où avait fleuri le slogan « je ne suis pas Charlie » en janvier dernier. Est-ce que les yeux de certains se seront ouverts en constatant que la violence des radicaux islamistes s’exerce sans le moindre discernement, en tuant tout le monde, sans distinction de religion, en se disant qu’Allah reconnaitra les siens ?