Bas les masques
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 16 novembre 2015 10:36
- Écrit par Claude Séné
La France est en deuil. Des pays du monde entier ont affiché leur solidarité avec Paris après les attentats meurtriers de vendredi dernier. Tout devrait nous pousser à une unité nationale contre ces attaques barbares, et pourtant je me demande comment sera accueillie la proposition d’observer une minute de silence dans certains quartiers, ceux-là mêmes où avait fleuri le slogan « je ne suis pas Charlie » en janvier dernier. Est-ce que les yeux de certains se seront ouverts en constatant que la violence des radicaux islamistes s’exerce sans le moindre discernement, en tuant tout le monde, sans distinction de religion, en se disant qu’Allah reconnaitra les siens ?
On ne pourra pas opposer cette fois l’argument selon lequel les victimes auraient « bien cherché » ce qui leur est arrivé, sauf à condamner à mort toute personne qui aurait le tort de s’attabler à une terrasse, d’assister à un match de football ou à un concert. C’est-à-dire que le soi-disant état islamique s’arroge le droit d’imposer partout dans le monde l’observance stricte de la charia et de tuer tous ceux qui ne s’y conformeraient pas. Cela porte un nom, c’est du totalitarisme, et l’on a déjà éprouvé les ravages qu’il peut causer. Nous sommes en guerre, mais ce n’est pas la France qui l’a déclarée. Elle nous est imposée par le fanatisme d’une minorité qui cherche à faire la loi dans le monde entier.
Contrairement au 11 janvier, après le mouvement populaire massif en réaction aux attentats, les partis politiques d’opposition n’ont même pas essayé de sauver les apparences d’une solidarité nationale, au moins pour une courte période. Chacun a tenté de tirer la couverture au service de ses intérêts personnels, plus que partisans. La palme doit être décernée, comme prévu, à celui que la presse présente abusivement comme « chef de l’opposition » alors qu’il n’est que le président contesté d’une partie d’entre elle. Nicolas Sarkozy s’est adressé à l’opinion comme s’il était encore aux manettes, quand la décence aurait imposé qu’il réserve l’exclusivité de ses propositions au chef de l’état pour ne pas affaiblir la position de la France. Il est clair que son objectif n’est pas d’être utile à son pays, mais de consolider sa position, contre la majorité et dans son propre parti. Il nous donne l’image malheureuse d’une classe politique gagnée par une sacrée désunion quand l’heure serait à l’union sacrée.
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