Boules puantes et jour de l’an

Et bonne année grand-mère ! Éric Zemmour vient de recevoir le soutien embarrassant de militants d’extrême-droite dont il se serait bien passé. Le candidat, qui rase les murs depuis les graves incidents violents lors de son meeting à Villepinte, a été obligé de se désolidariser de deux courtes vidéos où des militants simulent des tirs sur des cibles vivantes supposées adversaires du polémiste. Y sont nommément cités Raquel Garrido et Alexis Corbière, de la France insoumise, ou Emmanuel Macron. Plus globalement, on comprend que les adversaires désignés comme personnes à abattre sont les antifas, les gauchistes ou tous les « bougnoules mentaux ».

Guérilla en Auvergne-Rhône-Alpes

À première vue, on pourrait se dire que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, se mord les doigts d’avoir fait l’impasse, par nécessité, sur l’élection présidentielle de 2022. Il ne s’est pas présenté aux élections internes du parti républicain, jugeant probablement qu’Emmanuel Macron avait toutes chances d’être réélu, il a donc passé son tour, se réservant pour les échéances de 2027. La percée indiscutable dans les sondages de sa collègue et néanmoins concurrente, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, est peut-être en train de lui faire regretter amèrement cette tactique pusillanime.

Ça n’en finira donc jamais ? (ah la la, ah la la)

Aujourd’hui, une chronique spéciale philosophie, comme l’indique le titre, où les plus lettrés d’entre vous auront reconnu une citation de Pierre Desproges, extraite d’un sketch que j’ai totalement oublié, mais qui est extrêmement pratique, car pouvant s’adapter à toutes les situations. Eh bien, mon cher Pierre, oui, nous sommes assez intimes tous les deux, surtout moi, j’ai bien peur que nous ne soyons pas débarrassés de sitôt de ce satané corpuscule malveillant qui fait rien qu’à nous embêter en se déguisant sans arrêt en lettres de l’alphabet grec.

El pueblo unido

… jamás será vencido ! Ce slogan, utilisé par le groupe chilien Quilapayun dans une chanson très populaire au Chili, signifie que le peuple uni ne sera jamais vaincu, mais au Chili comme ailleurs il relevait davantage de l’incantation et de l’espoir que de la réalité et l’incarnation. Peut-être parce que la condition nécessaire, l’unité, est bien difficile à obtenir, et que de surcroît elle est rarement suffisante. Et pourtant, le Chili vient de se doter d’un président indiscutablement de gauche qui a devancé nettement un adversaire de la droite dure au second tour de l’élection présidentielle.