Lettre ouverte à François Morel

Mon cher François, je profite d’une accalmie sur le terrain de l’hécatombe de personnalités médiatiques pour revenir sur ta chronique du vendredi 15 janvier à 8 h 55 sur l’antenne de France Inter, dont le sujet était précisément celui que j’ai modestement traité moi-même le 12 janvier sous le titre ma foi fort bien trouvé de : « arrêtez le massacre ». Avoir intitulé ton billet « comment ça va la petite santé, Vincent Lindon » n’a trompé personne. Tu t’es procuré, par des moyens dont je ne veux rien savoir, le texte de mon blog, et tu l’as recyclé en profitant de la venue d’un célèbre comédien pour faire passer la farce.

Populaire

C’est le qualificatif que l’on a attribué à Michel Delpech quand il est décédé. Il était, parait-il, « un chanteur populaire », quand Pierre Boulez est décédé à son tour quelques jours après, on a dit de lui « le célèbre compositeur et chef d’orchestre… », mais on n’a pas dit le populaire musicien !

Présomption de légitime défense

Contrairement à une idée reçue, elle n’existe pas pour les policiers, soumis au régime général concernant la légitime défense, et pourtant elle a joué à plein dans l’acquittement prononcé hier aux assises de Seine-Saint-Denis. Le policier comparaissait pour avoir tiré en 2012 sur un malfaiteur armé qui s’enfuyait et l’avoir tué d’une balle dans le dos. Aucun témoin ne peut confirmer la version du policier qui affirme que le braqueur l’aurait mis en joue. Pire, quatre personnes crédibles contredisent sa thèse, ayant vu la victime tomber vers l’avant, sans jamais se retourner.

Fortune carrée

Depuis quelque temps, une voix me susurre à l’oreille à quel point elle aime sa banque. Ami lecteur, sauras-tu déchiffrer le message que j’ai crypté à dessein afin de ne pas rajouter de publicité gratuite à une réclame insidieuse et pour tout dire mensongère ? Si je suivais l’exemple de ce jeune homme bien sous tous rapports, il paraitrait que je réaliserais des économies très substantielles, jusqu’à des 360 euros par an. Oui, vous avez bien lu : 360 euros ! Une véritable fortune, non ? D’où le titre de cette chronique, allusion non voilée au célèbre roman de Joseph Kessel.