L’opium du peuple

Je fais partie d’une génération qui a été nourrie au lait de cette formule de Marx, selon laquelle la religion serait l’opium du peuple, dans une France traversée par le clivage entre catholiques et non-religieux. Cette rivalité a trouvé son exaspération dans la guerre scolaire, opposant l’enseignement privé catholique et l’école publique se réclamant de la laïcité. Si la tension est un peu retombée sur le front scolaire, « l’école du diable » ayant finalement conquis de haute lutte ses lettres de noblesse, la question des signes religieux a ravivé les conflits larvés, avec le développement de l’Islam.

L’heure du choix

Voilà plusieurs semaines que le Président Macron s’efforce de convaincre les Français qu’il fait ce qu’il peut pour retarder la mise en place d’un confinement général, alors qu’il a visiblement pris la décision, sans la révéler, de ne pas recourir à cette mesure, à moins d’y être totalement contraint. La formule du « quoi qu’il en coûte » doit se comprendre à présent en termes de décès et non en termes économiques comme à l’origine. Le seuil des 87 000 décès liés au Covid a été dépassé au 1er mars 2021, et les chiffres journaliers sont de plusieurs centaines de morts.

La porte du placard

Ça y est ! Le gouvernement a retrouvé la clé du placard dans lequel étaient remisées les réformes les plus impopulaires et notamment celle qui concerne les règles de l’indemnisation du chômage. La réforme décidée par l’état en raison d’un désaccord persistant entre les partenaires sociaux en juillet 2019 a été repoussée à plusieurs reprises en raison de la situation sanitaire. Alors que l’épidémie est loin d’être sous contrôle, Élisabeth Borne, ministre du Travail chargée du dossier, a annoncé des mesures qui prendront effet dès le 1er juillet prochain.

Batterie de cuisine

En France, on ne commente pas une décision de justice. Je me garderai donc bien de me féliciter, malgré toute l’envie que j’en ai, et encore moins de me désoler comme le ban et l’arrière-ban de la droite, depuis sa frange la plus extrême, celle du Rassemblement national et ses larmes de crocodile jusqu’au ministre de l’Intérieur qui ne se cache pas de ses préférences au-delà de son appartenance provisoire à la république en marche, de la condamnation de l’ancien président de la République à une peine de 3 ans de prison dont 2 avec sursis.