Souriez, vous êtes photographié

Je dois avouer que j’ai été impressionné par les images prises à Toulouse récemment sur les quais de la Garonne, montrant une foule compacte agglutinée au bord de l’eau, prenant l’air et le soleil en toute décontraction et bonne humeur, comme si aucune menace ne pesait sur notre pays et l’ensemble de la planète. En ce qui me concerne, la veille, je m’étais laissé tenter par une sortie sur un chemin côtier, avant de me rendre compte qu’à la faveur des vacances scolaires, il était plus fréquenté qu’à l’accoutumée.

Touche pas à ma plainte !

On a tous des milliers de raisons de se plaindre, il y a les plaintes qui n’ont aucune chance d’aboutir, car elles ont pour objet des événements que l’on ne maîtrise pas, comme la météo ou la vieillesse par exemple, on se plaint du gouvernement, de la vie chère, du bruit… les profs se plaignent des élèves, les élèves se plaignent des profs… on se plaint souvent de sa santé et de ses douleurs…

Tour de passe-passe

Alors même que seuls 4,2 % des Européens ont pu bénéficier d’au moins une première injection d’un des vaccins autorisés par les autorités nationales et européennes, la question d’un passeport vaccinal refait son apparition dans le débat, notamment en France. À l’évidence, et dans l’état actuel du rythme de vaccination, subordonner les voyages et l’accès à certaines activités culturelles ou sportives à la production d’un certificat de vaccination, comme le demande la Grèce par exemple, serait une rupture flagrante de l’égalité entre les citoyens.

CQFD

Hier soir, étant dûment rentré dans mes pénates à l’heure réglementaire du couvre-feu, j’aurais pu suivre studieusement la conférence de presse gouvernementale afin de pouvoir vous faire part aujourd’hui des observations passionnantes qui n’auraient pas manqué de jaillir de cette stimulante confrontation d’idées. Au lieu de quoi, je me suis délivré un « mot de billet » d’excuse pour échapper provisoirement à la litanie déprimante des chiffres triés sur le volet pour justifier les mesures, et en l’occurrence l’absence de mesures, décidées par les sages qui nous gouvernent.