Le baron noir

Les quelques « privilégiés » qui ont pu apercevoir la déclaration de candidature de Xavier Bertrand à l’élection présidentielle de 2022 à la télévision ont dû se demander comme moi, qui était mort et de qui il allait faire l’éloge funèbre. Filmé en plan rapproché, vêtu d’une veste noire sur une chemise blanche décorée sobrement d’une cravate noire elle aussi, seul le visage se détachait sur un fond d’un noir obsèques. Il ne manquait que le crêpe et la voilette de la veuve éplorée pour évoquer le cher disparu avec toute la pompe requise en telle circonstance.

Drague hyper lourde

Canal Plus a diffusé récemment une émission sur un sujet difficile, où la chaîne ne tenait pas précisément le beau rôle, sur le sexisme à la télévision, et spécialement dans les rédactions sportives. Les journalistes femmes y révélaient des faits, bien connus pour les uns, moins ou pas du tout pour les autres. Tout le monde en prenait pour son grade, excepté le chroniqueur vedette de la chaîne, Pierre Ménès, mystérieusement épargné grâce à un caviardage, une censure des passages le concernant dans le documentaire « je ne suis pas une salope ».

Occupy culture

Souvenons-nous. Il y a près de 10 ans, un mouvement de protestation décidait d’occuper le quartier de Wall Street, symbole de la finance américaine et internationale, pour contester un ordre mondial dans lequel les inégalités sont de plus en plus criantes. Ces manifestations pacifiques faisaient suite à celles qui s’étaient déroulées en Espagne, avec les « indignés », et préfiguraient celles de 2016 en France, connues sous le nom de « nuit debout ». Du fait de l’inertie des pouvoirs publics devant la mise à l’arrêt des manifestations culturelles, des artistes ont décidé d’occuper les théâtres, en guise de protestation.

Champions du monde !

Coluche le disait déjà. En France, on a les hommes politiques français les plus balèzes du monde. Du monde ! C’est pour ça qu’on ne fait rien comme tout le monde, et qu’on est donc les meilleurs. Prenons, par exemple, les fameuses attestations dérogatoires de sortie pendant le confinement qui n’est pas un confinement. On est pratiquement les seuls, avec l’Italie, à contribuer massivement à la déforestation en demandant à chaque citoyen d’imprimer des montagnes de feuilles de papier pour aller faire ses courses ou faire pisser Mirza. Même en Azerbaïdjan, c’est plus moderne avec un système de SMS.