Eurêka !

C’était pourtant simple, encore fallait-il y penser. Après le scandale du logiciel truqueur de Volkswagen destiné à masquer les rejets polluants des moteurs diésel de la marque, il fallait réagir. Dans un premier temps, les responsables ont envisagé de rappeler les 11 millions de véhicules concernés afin de désactiver le logiciel incriminé. Mais, outre que cela va coûter une fortune au constructeur allemand, cela ne va en rien diminuer la pollution des moteurs et pourrait même l’aggraver. Sans compter que les automobilistes pourraient demander le remboursement de leur voiture si leur consommation augmentait de 10 % ou plus.

La solution, elle est toute bête, et c’est un quelconque fonctionnaire européen qui l’a trouvée, à la grande satisfaction des états membres de l’Union européenne. Il suffit de diminuer les exigences du test antipollution pour que les moteurs existants puissent passer l’épreuve sans encombre. Il y aura donc une tolérance de 50 % sur les normes d’émission d’oxyde d’azote, et même de 110 % jusqu’en 2019 pour laisser le temps aux constructeurs de s’adapter, ou de trouver une modalité de triche indétectable.

Cette astuce géniale m’a donné une idée pour la conférence environnementale de Paris. Chacun sait que les états peinent à s’entendre sur des mesures permettant de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, considéré comme le seuil souhaitable pour éviter une catastrophe écologique. Il y a une solution. Il suffirait que la communauté internationale s’entende pour décider une dévaluation de la température. Je m’explique. Si l’on décrète que l’eau gèlera désormais à partir de deux degrés et bouillira à 102 degrés, la température moyenne de la planète baissera mécaniquement de deux degrés et ça ne coûtera pas un sou au contribuable. Pour le différencier du degré Celsius ou Fahrenheit je propose en toute modestie de l’appeler le degré Claudius, du nom de son inventeur, votre humble serviteur. Ne me remerciez pas, ça me fait plaisir de contribuer à sauver la planète à ma petite échelle.

Remarquez, il y a eu des précédents. Depuis qu’Alphonse Allais avait proposé de construire les villes à la campagne parce que l’air y est plus pur, les contributions au bien-être de ses contemporains n’ont pas manqué. À l’époque où le carburant n’arrêtait pas d’augmenter, un bienfaiteur de l’humanité avait imaginé un moyen de le faire diminuer. Il suffisait de ramener le litre d’essence à une capacité de 90 cl, beaucoup plus raisonnable. Étonnant, non ?

Commentaires  

#2 jacotte86 31-10-2015 14:15
Poucette a raison, c'est à peine surréaliste, on nous en fait avaler des aussi tordues parfois!!!
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#1 poucette 31-10-2015 14:04
fais attention à ne pas donner de si bonnes idées à nos dirigeants !!!!!
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