Chair à canon

À la veille du centenaire de la bataille de Verdun, symbole de la boucherie que fut la « Grande Guerre », commence la discussion autour du projet de réforme du Code du travail, porté par la ministre, Myriam El Khomri, qui va défendre « courageusement » un texte qui devrait lui paraitre contraire à toutes ses convictions. On aurait envie de la soutenir et de sauver le soldat El Khomri, pour toute une série de raisons, mais force est de constater qu’elle est instrumentalisée dans un combat qui n’est pas le sien.

Retenez-moi

Ou je fais un malheur. C’est en substance le discours que tient le Royaume-Uni à ses partenaires européens pour justifier les demandes de concessions en échange d’un soutien bienveillant au référendum sur son maintien dans l’Union européenne. Comme dans la vraie vie, Cameron gesticule et se plaint que l’on ne le retienne pas avec suffisamment de vigueur, au point qu’il ne s’en faudrait pas de beaucoup pour qu’il échappe à ses « amis » et soit obligé d’en découdre pour de bon. Un peu comme le matamore qui s’écrie : « je ne sais pas ce qui me retient… », et à qui l’on répond froidement : « la lâcheté, peut-être ? »

L’alchimiste

Le rêve de tout alchimiste qui se respecte est de transformer un métal ordinaire, tel que le plomb, en un métal précieux, de l’or par exemple. L’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, outre qu’il semble en passe de se faire une rente à vie grâce à son client, me semble être de ce bois-là. Ne voilà-t-il pas qu’il trouve le moyen de se réjouir d’une décision de justice qui place l’ancien président sous le statut de témoin assisté pour une part et le met en examen pour une autre part. Ne cherchez plus, ce gars-là détient à coup sûr la fameuse pierre philosophale.

Racisme anti Corse ?

À la suite d’un match de football se déroulant à Reims entre l’équipe locale et le Sporting Club de Bastia, des heurts ont opposé un groupe de supporters corses aux forces de l’ordre. Un jeune homme a été blessé à l’œil, à la suite d’une chute selon la police, et d’un tir de flashball selon les amis de la victime. Il s’en est suivi une série de manifestations plus ou moins violentes dans l’île, et le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, tout en condamnant les débordements, a appelé à une enquête sur le comportement des forces de police accusées de racisme anti corse.