À table

Depuis quelque temps (trop long pour moi), je me sers de la télévision comme garde-malade. Ne pouvant me déplacer à ma guise et souffrant en plus de difficultés à me nourrir, j’ai découvert sur France 2 une émission de cuisine : « dans la peau d’un chef », animée par C. Michalak, qui non seulement m’a permis de me nourrir par procuration, mais m’a aussi suffisamment intéressée pour que j’aie envie de la suivre tous les jours. Mon intérêt est partagé entre la découverte de nouvelles recettes*, et le désir de connaître le gagnant en fin de la semaine.

Avantage Bachelot

Une raquette à la main, il y a fort à parier que l’ancienne ministre des sports reconvertie dans la chronique télévisuelle sur D8, Roselyne Bachelot, ne marquerait pas un seul point contre Rafael Nadal, quelle que soit la surface. Par contre devant un micro, la toujours pimpante Roselyne ne garde pas sa langue dans sa poche. Elle a carrément balancé le champion espagnol en expliquant que les blessures à répétition qui l’ont longtemps tenu écarté des terrains étaient probablement un nuage de fumée destiné à masquer un contrôle antidopage positif. Une accusation prise très au sérieux par l’oncle et entraineur du tennisman, Toni Nadal, qui envisagerait de porter plainte après l’avoir traitée d’imbécile.

Mauvais joueur

Qui donc ? Mais l’état, par la voix de son préfet dans le département du Nord, qui n’a rien trouvé de plus urgent à faire que de s’opposer à l’ouverture d’un camp de migrants sur la commune de Grande-Synthe, devenue tristement célèbre par les conditions « d’accueil » du site sauvage qui s’y était installé spontanément. Alors que les installations de la « jungle » sur le site du Basroch, pourtant manifestement déplorables et porteuses de risques pour la salubrité de ses habitants, n’empêchaient pas le préfet du Nord de dormir sur ses deux oreilles, le camp flambant neuf respectant les prescriptions internationales en la matière serait, lui, un danger mortel pour ses occupants, car « hors-normes ».

Le début de la fin ?

La mobilisation contre la réforme du Code du travail a pris plus d’ampleur que même ses promoteurs n’en attendaient. Entre 200 000 et 500 000 manifestants sur la France entière, c’est certes moins que le million et quelques de signatures de la pétition sur Internet, mais c’est loin d’être négligeable. La grande inconnue concernait les jeunes, dont on pouvait se demander s’ils considéraient les enjeux de cette loi comme importants pour eux, une génération soupçonnée d’indifférence pour la chose politique. La réponse est claire. 10 ans après le CPE, la jeunesse ne veut toujours pas d’un monde où la précarité serait la loi.