Ni paroles ni actes

L’émission politique de France 2 de jeudi dernier où devait se produire Marine Le Pen a donc finalement tourné court après une pantomime digne d’une scène de vaudeville dans un théâtre de boulevard. On se serait cru revenu aux grandes heures de l’ORTF quand le père de Marine, Jean-Marie, arpentait à qui mieux mieux les plateaux de télévision pour se plaindre de ne pas avoir la parole. La présidente du Front national a réussi à se faire inviter une nouvelle fois, pour finalement planter là son monde au prétexte qu’on ne cédait pas à la moindre de ses exigences.

La cuisine régionale

Les élections auront lieu début décembre et les premiers sondages commencent à fleurir alors que la campagne pour les régionales n’a pas encore officiellement commencé. Les listes sont à peine formées et beaucoup de candidats sont encore inconnus du grand public, ou souffrent « d’un léger défaut de notoriété ». À vrai dire, le plus inquiétant c’est le désintérêt annoncé pour ce scrutin qui pourrait cependant bouleverser la donne à 2 ans de l’élection majeure, celle du président de la République, à peu près la seule à mobiliser une partie importante des Français.

Haro sur le Mamère

Après le dramatique accident qui a causé la mort de 43 personnes dans la région de Libourne, la plupart des médias sont tombés à bras raccourcis sur Noël Mamère qui a eu le tort de réagir très rapidement en s’en prenant au gouvernement. Selon la plupart des éditorialistes, « la compassion prime » et il est nécessaire d’observer un délai de décence avant de tirer des enseignements d’une telle catastrophe. Admettons. Est-ce que 69 ans de recul leur paraissent un délai suffisant ? C’est en 1946 en effet qu’a eu lieu le premier accident grave d’autocar dans la terrible descente de Laffrey en Isère, entraînant le décès de 18 pèlerins et blessant la plupart des autres passagers.

La crise des vocations

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, en visite dans la région de Calais, a répété pour la énième fois qu’il voulait renvoyer dans leur pays ceux des migrants qui n’avaient pas « vocation » à s’installer en France. D’après ce que l’on peut comprendre, ils ne sont pas légion à pouvoir revendiquer une vocation pourtant attestée par le long chemin de croix qui les a amenés jusqu’à ce cul-de-sac de Calais. À côté de leur parcours du combattant, les pèlerinages vers les lieux saints font figure d’aimables promenades.