Vœux 2016

Mes chers compatriotes, Françaises, Français, Belges, Belges, mon Président, lecteur chéri, mon amour, voici venu le temps des rires et des chants, non, je plaisante. Comme on vous l’a dit, je vous dois la vérité, aussi dure et amère qu’elle soit à entendre et encore plus à avaler. En 2016, comme en 2015, et depuis la nuit des temps : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile… il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur !

2015

Tradition oblige, le 31 décembre, outre la fête de tous les Sylvestre, qui doivent de nos jours se compter sur les doigts de la main tant les Français se sentent tenus de chercher des prénoms tous plus originaux ou exotiques les uns que les autres, est l’occasion de revenir sur les évènements de l’année écoulée. Vos journaux et chaines de télévision préférés ne dérogeront pas à cette règle et vous n’avez pas fini de « déguster » rétrospectives, best of, compilations et autres bêtisiers, venus meubler colonnes et antennes désertées par l’actualité pendant la traditionnelle trêve des confiseurs.

La foi du charbonnier

Mettez-vous à genoux et priez, faites semblant de croire et bientôt vous croirez. Tel est le pari de Blaise Pascal, dont Prévert a affirmé qu’il était stupide. Comme un épicier, Pascal soupèse les avantages et les inconvénients de la croyance en Dieu, pour en retirer la conviction que l’on ne peut que gagner dans la foi, puisqu’on ne perd rien si Dieu n’existe pas. D’où cette attitude qui consiste à exercer le simulacre dans l’espoir qu’il se transformera en réalité, une sorte de méthode Coué en somme.

L’état providence

L’ex-otage d’Arlit, libéré il y a 2 ans après un millier de jours de détention aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, Thierry Dol, a annoncé son intention de déposer plainte contre son employeur, Areva, et l’état français, pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « non-assistance à personne en danger ». Il explique que l’entreprise avait recommandé la plus grande prudence quelques mois avant son enlèvement en compagnie de 3 autres employés, preuve selon lui qu’Areva était informée des risques encourus par ses salariés. Quant à l’état français, l’otage affirme ne rien savoir des conditions de sa libération, ni s’il y a eu versement d’une rançon, formellement démentie par les autorités.