Jean-Claude Duss à Matignon

Sébastien Lecornu est le huitième Premier ministre nommé par Emmanuel Macron, dont 5 depuis sa réélection en 2022. Leurs caractéristiques communes sont d’avoir cherché à gouverner le pays autour d’un axe de plus en plus droitier, sans toutefois pouvoir s’appuyer sur une majorité solide. Au contraire, la base électorale du macronisme n’a cessé de s’effriter, au point de donner naissance, après la dissolution ratée, à une Assemblée nationale ingouvernable, où aucun groupe ne détient de majorité absolue. Après avoir ignoré superbement les demandes du Nouveau Front populaire qui voulait former un gouvernement, Emmanuel Macron semble décidé à faire une « ouverture » à gauche, comme Jean-Claude Duss dans les Bronzés font du ski.

Le monde à l’envers suite

Le procès d’Henriette Caillaux

Depuis son arrestation le 16 mars 1914, elle est incarcérée à la prison Saint-Lazare, et bénéficie d’un traitement de faveur, une cellule pour elle seule, ses repas apportés de l’extérieur…

Son procès commencera à la cour d’assises de la Seine le 20 juillet 1914, son défenseur sera Me Labori (l’avocat de Dreyfus). Le procès se déroulera dans une atmosphère tendue, dépassant sur le plan médiatique la crise austro-serbe à la suite de l’assassinat de l’archiduc d’Autriche le 28 juin, pacifistes ou bellicistes s’affrontent en France.

Diversion

Pas plus tard qu’hier, je compatissais aux malheurs du président des États-Unis, qui avait passé une mauvaise semaine, écornant encore un peu plus une image internationale dégradée où son autorité était malmenée, et couronnée par l’assassinat d’un de ses fidèles soutiens. Cet évènement tragique a d’ailleurs occulté tout le reste et il aura éclipsé une nouvelle révélation du Wall Street Journal, que je n’avais pas cité moi non plus, mais qui fera l’objet de cette chronique, pour réparer cette omission. Les membres d’une commission de la Chambre des représentants ont en effet rendu publique une lettre adressée au milliardaire Jeffrey Epstein pour son anniversaire en 2003 par Donald Trump, qui a toujours nié en être l’auteur, affirmant même qu’elle n’existait pas.

Sale semaine pour Donald

Je ne suis pas du genre à me réjouir du malheur d’autrui, mais quand il s’abat sur certaines personnalités j’ai un peu de mal à compatir sincèrement au chagrin que peuvent éprouver des proches de la victime. C’est le cas avec l’assassinat d’un prosélyte de Donald Trump, qui a participé activement à son élection puis à sa réélection comme président des États-Unis, en animant le mouvement MAGA (Make America Great Again) et en soutenant aveuglément la moindre de ses positions. Ce qui ne m’empêche pas de condamner fermement l’usage de la violence pour combattre la politique de Trump, même s’il y a eu recours lui-même.