La foire du Trône

Winston Churchill affirmait que « la démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres. » Il faut cependant reconnaître que la monarchie présente un gros avantage sur la démocratie, et c’est celui de définir à l’avance un ordre de succession précis, qui permet de lever toute incertitude sur la personne qui sera chargée d’exercer le pouvoir, lorsque le roi ou la reine en titre sera dans l’incapacité d’assurer ses fonctions pour une raison quelconque, la plupart du temps pour cause de décès, prématuré ou tardif. Il ne faut d’ailleurs pas cacher les inconvénients de ce régime, en cas de longévité excessive du titulaire, qui condamne le successeur à devoir patienter éternellement comme Charles III pour porter enfin la couronne d’Angleterre.

Chut ! secret défense

Comment faire en sorte que tout le monde veuille s’informer sur un sujet auquel peu de gens s’intéressent vraiment ? En le rendant confidentiel, et si possible couvert par le sceau du secret, indispensable à la préparation d’une riposte adaptée. C’est ce qui s’est produit avec le rapport sur les Frères musulmans, commandé peu avant la dissolution de l’Assemblée nationale, par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérald Darmanin, et remis à son successeur, Bruno Retailleau, qui a souhaité que son contenu soit « déclassifié » pour alerter l’opinion sur le danger que représenterait cette organisation, qui se serait donné comme objectif l’instauration de la charia, la loi islamique, en France.

Le dedans et le dehors

Dans l’esprit du grand public, il est important de bien faire la distinction entre la vie à l’intérieur d’une prison, ou de tout autre lieu de « privation de liberté », et l’extérieur, où chacun peut faire ce qu’il veut, dans la mesure où il n’enfreint pas la loi. L’incarcération d’une personne n’est qu’une modalité parmi d’autres de purger une peine qui peut être aménagée selon divers critères. Pour ne pas troubler l’ordre public, il est indispensable de démontrer la réalité d’une punition qui s’applique aux personnes condamnées ou soupçonnées d’infractions graves. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, avait publié une circulaire en février dernier pour interdire les « activités ludiques » en détention après une polémique sur des massages soi-disant administrés en prison.

Le fou du Puy

On croyait le titre attribué une fois pour toutes au souverainiste en chef vendéen, Philippe de Villiers, qui a connu son heure de gloire quand il apportait quelques forces d’appoint à la droite traditionnelle, sous la forme de son Mouvement pour la France. Il était alors connu pour l’organisation en Vendée d’un spectacle, toujours visible avec grand succès, nommé « cinéscènie ». Le grand public ne connaissait pas à cette époque le travailleur de l’ombre, celui qui secondait Philippe de Villiers au Puy du Fou, avant de faire ses premières armes en politique, Bruno Retailleau. Et c’est l’éternel second couteau qui se retrouve propulsé sous les feux de la rampe en remportant largement hier la présidence du parti Les Républicains devant l’ancien favori tombé en semi-disgrâce, Laurent Wauquiez.