En français dans le texte

Si j’en crois les journalistes « professionnels de la profession », il y avait comme un air de « déjà vu »* dans le discours de la Sorbonne numéro deux prononcé hier par le président de la République pour marquer son entrée en campagne électorale et tenter de ravigoter une majorité relative à la peine dans les sondages. L’existence même de ce discours suffit à démontrer la faiblesse de la liste conduite par une candidate inconnue du grand public et dont les orientations ne sont pas clairement identifiées. Emmanuel Macron a tenté de retrouver une dynamique et un élan qui lui ont permis de remporter la présidentielle il y a 7 ans.

Foutez-lui tranquille !

Comme l’a fait remarquer un ado sommé d’avoir une opinion sur la blessure par arme à feu du célèbre chanteur gitan Kendji Girac, si cette affaire avait concerné un quidam inconnu, on en aurait sûrement moins parlé. Et c’est en effet une évidence. Alors que la moindre anecdote est montée en épingle par la presse spécialisée dans les rumeurs et les potins dès lors qu’elle concerne une célébrité, il était assez inévitable que les torchons à scandale, relayés et nourris par les réseaux sociaux qui jouent un rôle d’amplificateurs dans la circulation des nouvelles, vraies ou fausses, peu importe, en fassent leurs choux gras.

Deux poids, deux mesures

La députée insoumise Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a révélé avoir été convoquée par la police nationale pour être entendue officiellement sur une supposée « apologie du terrorisme » à la suite de la publication d’un communiqué le 7 octobre dernier au sujet de l’attaque du Hamas contre Israël et la prise d’otages par le mouvement palestinien. Avant elle, Rima Hasan, Française d’origine palestinienne, candidate aux élections européennes, a également été convoquée pour les mêmes raisons. La plainte a été déposée par l’Organisation juive européenne, qui s’est donné pour objectif de lutter contre l’antisémitisme et l’antisionisme.

Les charters de la honte

L’obstination du très conservateur Premier ministre anglais, Rishi Sunak, aura finalement eu raison de l’opposition pourtant peu révolutionnaire de la Chambre des Lords à son projet de loi permettant l’expulsion des migrants entrés illégalement au Royaume-Uni en direction du Rwanda, moyennant des sommes d’argent importantes, quelle que soit leur nationalité. Les Lords ont tout tenté pour bloquer le projet, mais ils ont fini par céder au diktat de la chambre des représentants, au motif qu’ils étaient démocratiquement élus, quand eux étaient nommés ou héritaient de leur charge. Cette loi controversée était pourtant largement condamnée par l’opinion internationale et jusqu’à l’assemblée de l’Organisation des Nations unies, dont le commissaire aux droits de l’homme considère qu’elle va à l’encontre des principes fondamentaux des droits humains.