Bas les masques

La France est en deuil. Des pays du monde entier ont affiché leur solidarité avec Paris après les attentats meurtriers de vendredi dernier. Tout devrait nous pousser à une unité nationale contre ces attaques barbares, et pourtant je me demande comment sera accueillie la proposition d’observer une minute de silence dans certains quartiers, ceux-là mêmes où avait fleuri le slogan « je ne suis pas Charlie » en janvier dernier. Est-ce que les yeux de certains se seront ouverts en constatant que la violence des radicaux islamistes s’exerce sans le moindre discernement, en tuant tout le monde, sans distinction de religion, en se disant qu’Allah reconnaitra les siens ?

Sang sur la ville

Impossible de ne pas réagir à la tragédie survenue vendredi soir à Paris dont j’ai eu connaissance par hasard en écoutant la radio pour meubler mon insomnie à une heure du matin. J’avoue, j’ai cru à un immense canular, tétanisée par l’importance de l’information, par l’énormité de l’événement, j’ai passé les trois quarts de ma nuit à écouter les éditions spéciales qui lui étaient consacrées.

Atterrés

Je n’ai pas trouvé d’autre mot pour définir l’état d’esprit dans lequel nous avons été placés en apprenant le carnage des attentats de l’Est parisien qui ont fait plusieurs centaines de victimes hier au soir. Le terme de guerre, souvent galvaudé, a pris tout son sens. Les terroristes qui ont frappé la France ont employé les mêmes méthodes qu’en Syrie ou en Irak. Cette fois ils l’ont fait à notre porte, en employant explosifs et armes de guerre. Surtout, contrairement aux attentats de janvier, où les victimes étaient ciblées du fait de leur religion à l’hyper casher ou de leurs opinions à Charlie hebdo, le massacre a été complètement aveugle, visant seulement à causer le plus grand nombre possible de victimes.

L’oracle de Macbeth

Il est différentes façons pour l’homme d’envisager l’avenir. Une des plus courantes consiste à faire des prévisions, plus ou moins fondées sur des réalités observables. Quel temps fera-t-il demain ? La semaine prochaine ? Cet hiver ? Plus l’échéance s’éloigne, plus la prévision devient aléatoire. Lorsqu’il s’agit des marées, on ne dit plus prévisions, mais prédictions, tant les facteurs locaux peuvent infléchir les règles générales telles que l’attraction combinée des corps célestes. Dans le domaine sportif, on va se livrer aux pronostics, qui sont souvent une forme de pari sur le résultat d’une confrontation à venir.