Maman les p’tits bateaux…

Dans un de ses billets, notre webmaster ne comprenait pas l’engouement du public pour venir assister au départ du Vendée globe. N’étant pas fan des rassemblements sportifs, je partage son questionnement. Qu’est-ce qui pousse 300 000 personnes à réserver un an à l’avance un hôtel, à se lever à cinq heures du matin pour se garder une place afin « d’essayer » de voir partir 29 voiliers ? Sûrement la même motivation qui déplace un vaste public le long des itinéraires du tour de France. Celui-là aussi se donne du mal, pour un court instant de plaisir : admirer un peloton multicolore défiler à la vitesse d’un météore.

Circulez, il n’y a rien à voir

L’association 40 millions d’automobilistes vient de publier un livre noir de l’état des routes en France, dans lequel sont recensés les 3 points les plus problématiques de chaque département, et qui présente un dossier très complet sur la dégradation continue du réseau routier français. Chacun connait dans son environnement immédiat des routes peu ou mal entretenues, certaines présentent des trous, les fameux nids-de-poule, d’autres sont tellement rafistolées par tous les bouts que l’on croirait à un patchwork. Des réparations qui ne tiennent pas dès que les conditions climatiques de froid ou de chaleur sortent de l’ordinaire.

I am your fan

« Dieu est mort, Marx est mort, et moi-même, je ne me sens pas très bien », disait Woody Allen. J’ai appris avec tristesse la mort de Léonard Cohen dont les chansons ont accompagné toute une période de ma vie, mais, je vous rassure, Françoise Hardy se porte bien. Les chroniques nécrologiques ont généralement le défaut de dresser un portrait flatteur du défunt, en ne retenant que ses qualités réelles ou supposées et en passant sous silence ses éventuels défauts. Pas de cette hypocrisie dans les propos qu’a tenus Françoise Hardy au sujet du chanteur, musicien et poète canadien disparu la nuit dernière.

Jeudi des Cendres

Le premier choc passé, les médias et les intellectuels américains, qui avaient tous soutenu la candidate démocrate et avaient pronostiqué sa victoire plus ou moins large, essaient de comprendre pourquoi ils n’ont rien vu venir. La plupart sont prêts à se couvrir la tête de cendres, en signe de mortification, pour se punir de leur aveuglement. Qu’ils se rassurent, ils n’auront nul besoin de confesser leurs erreurs pour subir leur pénitence, et ils disposeront au minimum de quatre années pour soulager leur conscience et réfléchir sur le rôle qu’ils peuvent jouer dans l’exercice démocratique.