À la godille

J’ai toujours été fasciné par la dextérité avec laquelle les marins bretons étaient capables de faire avancer leur canot à la seule force de la rame unique placée à l’arrière par un mouvement spécifique grâce à la technique dite de la godille. Mes rares essais en la matière, outre qu’ils sont restés largement infructueux au regard de l’énergie dépensée dans l’exercice, m’ont persuadé de la nécessité d’un apprentissage en règle, mais aussi du fait qu’il fallait tomber dedans dès le plus jeune âge. De même qu’il vaut mieux avoir le fondement breton pour danser la gavotte ou le jabadao.

Quelle santé !

La question de la bonne ou mauvaise santé des candidats s’est invitée dans la campagne américaine à l’occasion du malaise dont a été victime Hillary Clinton après les commémorations du 11 septembre à New York. D’un seul coup, toute l’attention s’est focalisée sur la pneumonie atypique de la candidate démocrate, symptôme probable d’un surmenage provoqué par une campagne intensive, aggravé par l’incapacité à reconnaitre ses propres limites physiques de la part d’Hillary Clinton. Aux États-Unis comme ailleurs il existe un mythe qui voudrait que les politiques soient des personnes hors du commun qui ne seraient pas soumises aux contraintes physiques qui touchent le commun des mortels.

Un train de retard

C’est le sentiment que donne le gouvernement français dans cette annonce de transfert d’activité d’Alstom de Belfort vers le Bas-Rhin. Un étonnement d’autant plus incompréhensible que l’état français, qui détient 20 % du capital de l’entreprise, dispose de deux postes d’administrateurs qui n’ont pas manqué de prévenir leur ministre de l’époque, un certain Emmanuel Macron, qui s’est engagé à garantir l’emploi sur le site de Belfort avant de déserter en rase campagne, laissant le soin à son successeur de tenir ses promesses. Une affaire qui embarrasse le pouvoir en rappelant fâcheusement celle d’Arcelor en 2012.

Serial menteur

Les époux Cahuzac comparaissent en audience correctionnelle pour le blanchiment et la fraude fiscale révélés en décembre 2012 par le journal Mediapart. Autant Patricia Cahuzac assume ses responsabilités dans cette affaire en reconnaissant que ni elle ni son mari ne pouvaient ignorer être dans l’illégalité la plus complète en dissimulant une grande partie de leurs revenus sur des comptes secrets en Suisse, autant Jérôme Cahuzac ne peut pas s’empêcher de chercher à s’exonérer totalement ou partiellement de son comportement en se trouvant de mauvaises excuses. Pour commencer, il trouve le moyen d’impliquer Michel Rocard, récemment disparu, dans ses magouilles toutes personnelles.