Couleurs primaires

Je n’ai pas regardé le 2e débat entre les candidats de la primaire de la droite et du centre, pas plus que je n’avais suivi le premier. Les comptes-rendus de la presse me suffisent largement sans être obligé de m’imposer le pensum d’écouter in extenso les variations des ténors et de la soprano sur le thème du libéralisme triomphant. Nous allons vraisemblablement en prendre pour 5 ans minimum et cela suffit largement à mon malheur. J’imagine cependant que les équipes des candidats putatifs ou déclarés à gauche ont dû suivre attentivement les déclarations des uns et des autres.

Salut le facho !

Le facho, c’est le petit nom amical que donne Rachida Dati à son collègue Brice Hortefeux dans un SMS révélé par Médiapart cette semaine. Les faits remontent à 2013, à une époque où les relations entre les deux anciens ministres de Sarkozy, qui se disputent ses faveurs, se sont tendues à l’extrême après la défaite de leur poulain aux élections présidentielles. Ce long texto, dont une copie a été adressée à l’ancien président, se plaint amèrement des écoutes dont l’ex-ministre de la Justice a fait l’objet de la part de l’ex-ministre de l’Intérieur, qu’elle traite également de voyou.

Souriez, vous êtes fichés

Comment faire adopter une mesure hautement polémique sans s’exposer à des débats à grand risque ou se faire taxer de tordre le bras à la démocratie par le recours systématique à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution ? La réponse est simple, il suffit de ne pas présenter de texte de loi devant le parlement et de publier en catimini un décret au journal officiel à la veille de la Toussaint, quand les Français sont occupés par le souvenir de leurs défunts.

Apocalypse, no

De l’avis de la plupart des spécialistes, la campagne présidentielle aux États-Unis est parmi les plus triviales de tous les temps, si ce n’est la pire ayant jamais existé. Les attaques personnelles et le dénigrement systématique de l’adversaire sont devenus la règle et ont atteint ici des sommets, qu’ils soient fondés ou non sur des éléments objectifs. Les outrances systématiques du candidat républicain, qui auraient dû en toute logique le disqualifier définitivement dès le début de la campagne et même lui interdire l’accès à l’investiture de son parti, ne semblent pas le desservir aux yeux de l’opinion.