Empreinte

C’est la marque, la trace, durable, propre à quelque chose avec un caractère distinctif.

Il y a l’empreinte directe dont la marque est visible, telle l’empreinte digitale, formée par les crêtes papillaires à la face palmaire du pied ou de la main, propre à chaque individu, elle se forme dès l’embryon et conserve les mêmes caractéristiques toute la vie. 

Cette particularité permet son utilisation pour la police technique et scientifique pour l’identification de victimes, de disparus, de suspects, de délinquants. Il y a une chance sur 64 milliards de retrouver deux empreintes identiques.

(L’adermatoglyphie est un trouble génétique, ou absence d’empreinte, est extrêmement rare.)

Et puis il y a l’empreinte latente qu’on ne peut évaluer qu’après coup, c’est ainsi que l’on peut considérer l’empreinte ou bilan carbone, conséquences de l’émission atmosphérique de carbone sous forme de dioxyde ou CO2, de CH4, qu’on appelle aussi gaz à effet de serre (GES). Issues de la combustion des énergies fossiles, charbon, pétrole, gaz, de la déforestation massive, et des pratiques industrielles et agricoles intensives.

Présents dans l’atmosphère, ils absorbent une partie des rayons solaires, et les redistribuent, sous forme de radiations au sein de l’atmosphère terrestre, ce qui entraîne le phénomène d’effet de serre, et une élévation des températures à la surface du globe. Les conséquences sont dramatiques, accélération de la fonte des glaciers, provoquant une hausse des températures, multipliant les périodes de sécheresse, de canicule, la création d’ouragans, des inondations modifiant des habitats naturels, mettant en danger des espèces animales ou végétales. La sécurité alimentaire est menacée, des millions de réfugiés fuient les conséquences de ces catastrophes dites naturelles ! Les pays du Nord ont un bilan carbone supérieur aux pays du Sud, et de ce fait, ont une dette climatique envers eux. Le monde entier prend conscience du danger de la disparition de la planète et se mobilise pour réduire les GES.

La communauté européenne, après le protocole de Kyoto, veut atteindre la neutralité carbone en 2050 ! Pour cela, il y a obligation pour les secteurs les plus polluants qui ont un plafond de GES, de faire un bilan diminué « de droits à polluer gratuits ». S’ils dépassent le plafond (défini chaque année), en application d’un bonus-malus, par un système d’échange de quotas (SEQE), ils doivent acheter des quotas supplémentaires aux entreprises qui ont suffisamment réduit leurs émissions et possèdent du « rab ».

Le prix du quota varie suivant l’offre et la demande, si une société n’achète pas assez de quotas, elle doit verser une amende de 100 € minimum par tonne excédentaire émise (l’émission s’évalue en milliers de mégatonnes). Le prix moyen d’un quota est de 70 €. Le marché du carbone a rapporté, entre 2005 et 2023, 152 milliards d’euros. Les états membres qui bénéficient des quotas perçus doivent obligatoirement réutiliser l’intégralité à des mesures liées au climat et à l’énergie.

Grâce à ces mesures, le plafond annuel de production de GES diminue. En 2021, le règlement des marchés a changé, l’obligation du bilan carbone a été ajoutée aux transports maritimes, routiers, au chauffage et aux bâtiments et les quotas gratuits seront supprimés progressivement jusqu’à la fin 2034.

Nous ne sommes que de simples locataires de cette planète, il nous appartient de la laisser en bon état à nos successeurs, nous sommes tous concernés et responsables de ce lourd héritage, on peut tous contribuer à l’alléger !!

 

L’invitée du dimanche