Car on ne saurait tout savoir

Vous le savez, j’aime à rapprocher des faits d’actualités qui ne semblent pas liés de prime abord. C’est probablement en frottant des silex que l’on a découvert le feu. Rien de commun à première vue entre le crash de l’A320 dans les Alpes de Haute-Provence et les abus sexuels commis par un enseignant dans une commune de l’Isère, si ce n’est une défaillance dans la chaine de contrôle qui aurait dû théoriquement rendre ce genre de faits impossible. Rappelons les éléments connus à ce jour dans les deux affaires.

Dieu reconnaitra les siens

Mais il aura du mérite. Dans un monde traversé par les guerres de religion, une vache n’y retrouverait pas son veau. Les extrémistes de la secte Boko Haram, soumis à des revers après la contre-offensive des troupes gouvernementales au Nigéria, ont trouvé une solution radicale au problème des femmes qu’ils ont forcées à épouser des combattants et dont ils ne voulaient pas s’encombrer dans leur fuite. Ils les ont tout bonnement assassinées. De cette façon, ils étaient sûrs qu’elles ne se remarieraient pas avec des infidèles ou pire avec des athées, mettant ainsi en péril leur salut éternel et compromettant leurs retrouvailles au paradis.

Mineurs et vaccinés

C’est une affaire entendue. Imposer la vaccination à toute une population en bas âge n’est pas contraire à la Constitution. C’est le Conseil constitutionnel qui a tranché, comme c’est son rôle, mais son arrêt ne concerne que la forme de la question et bien entendu pas le fond, sur lequel les neuf « sages » n’ont aucune espèce de compétence même si son président, Jean-Louis Debré, est frère et fils de médecin. Le Conseil avait été saisi à la suite d’une procédure correctionnelle contre des parents qui ne voulaient pas, pour des raisons personnelles, faire vacciner leurs enfants.

Ni ni peau d’chien

Que les riverains de la Bastoche me pardonnent ce rapprochement hasardeux. Autant la célèbre Nini chantée par Aristide Bruant est restée dans l’inconscient collectif comme le symbole d’une frondeuse, héroïne des ouvriers dans le quartier populaire de la Bastille, autant le ni-ni prôné par Sarkozy reste l’emblème d’un conservatisme étroit masquant mal des réflexes de classe. Le seul véritable point commun serait peut-être cette fameuse peau de chien de mer, autrement connue sous le nom de galuchat, et qui a servi d’ersatz quand on ne pouvait pas se payer du cuir véritable.