Le marchand de sable

Bien que j’aie fait sa connaissance dans ma plus petite enfance, je l’avais un peu oublié celui-là ! Ma mère le rendait responsable, le reconnaissait à mes paupières lourdes le soir au cours du dîner familial, elle m’autorisait alors à poser ma tête sur ses genoux pour complètement m’endormir, elle m’évitait ainsi la peur de sombrer sans accompagnement dans l’inconscience du sommeil. C’était un moment rassurant, chaleureux, et ce bonhomme-là était le bienvenu. J’ai dû l’évoquer plusieurs fois à mes propres enfants, transmettant ainsi l’existence de ce fabuleux personnage d’autant plus crédible qu’avec Nounours la télévision lui avait donné un visage. J’ai vu ma grande fille pleurer tous les soirs quand il quittait la magique lucarne, elle aurait voulu sans doute prolonger ce moment, dont la fin était le signal du coucher.

Présomption et prescription

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a été mis en cause dans un article du nouveau magazine, l’Ebdo, faisant état d’une plainte le concernant remontant à 2008 pour des faits qui se seraient déroulés en 1997. Selon la jeune femme qui se dit victime, elle aurait subi une agression sexuelle alors qu’elle n’était pas consentante. Elle aurait toutefois attendu que le délai de prescription, qui était alors de 10 ans, soit écoulé pour déposer sa plainte, car elle ne souhaitait pas de poursuites, mais mettre son agresseur supposé devant ses responsabilités.

Les risques du métier

J’avais décidé de faire l’impasse sur le sauvetage de l’alpiniste française, Élisabeth Revol, secourue par miracle pendant l’escalade du Nanga Parbat dans le massif de l’Himalaya le 26 janvier dernier. Ceux qui me lisent depuis un certain temps savent ce que je pense des aventuriers qui vouent leur vie à réaliser des exploits que personne ne leur demande d’accomplir et qui n’apportent généralement qu’une satisfaction personnelle. En l’occurrence, le défi consistait à gravir un sommet à plus de 8000 mètres, en plein hiver, et par la voie la plus difficile.

Vigilance

Lorsque j’ai débuté dans le métier d’instituteur et que j’ai dû habiter « en ville », je n’avais pas de logement mis à ma disposition comme c’était la règle en campagne. Cependant, un petit contingent d’appartements HLM était réservé aux enseignants par la commune de Nantes et leur attribution était réalisée par un organisme proche du Syndicat national des instituteurs, dénommé « comité de vigilance » pour des raisons qui se perdent dans la nuit des temps, mais qui ont quelque chose à voir avec la guerre scolaire et la défense de la laïcité.