Mon 68 à moi.

Après la large évocation par les médias de l’anniversaire du  22 mars de l’occupation de l’université de Nanterre, premier germe des événements de mai 68, je prends un peu d’avance, pour évoquer ce qui restera toujours dans ma mémoire de ce printemps-là.

Champagne !

Oui, champagne, malgré le cœur gros que nous laisse la disparition de Jacques Higelin. Il n’aurait pas aimé que l’on se morfonde, que l’on se désole ou que l’on baisse les bras. Le titre de ce double album de 1979 : « Champagne pour tout le monde, et caviar pour les autres » résume assez bien le personnage, léger, et gai comme les bulles du champagne, mais aussi généreux et profondément droit. S’il est peu probable que la République reconnaissante lui accorde les funérailles nationales qu’à mon sens il mérite au moins autant que Johnny Hallyday, je le place beaucoup plus haut que ce dernier dans mon panthéon personnel.

Hécatombe

Les mésaventures de Jean-Vincent Placé, sénateur écologiste et ancien secrétaire d’État dans le gouvernement précédent, ne sont que le dernier avatar en date d’un mouvement qui a frappé massivement une famille politique, presque disparue des radars dans la nouvelle configuration de la société française. Sa garde à vue après un esclandre où il a dérapé gravement sous l’emprise de l’alcool, en insultant cliente, videur et forces de l’ordre appelées en renfort, pourrait signer un retrait de la vie politique qu’il envisageait déjà auparavant. Coïncidence, c’est le moment choisi par sa collègue Cécile Duflot pour annoncer son départ pour prendre la tête de l’association Oxfam France.

Les nouveaux ayatollahs

Comprenez-moi bien. Ce n’est pas parce que j’ai faite mienne cette maxime de W.C. Fields, qui veut que quelqu’un qui déteste les enfants et les animaux ne peut pas être totalement mauvais, que je cautionne toute forme de violence à l’égard des bêtes : c’est pour rire ! et je ne résiste jamais bien longtemps à l’idée d’une plaisanterie, dussé-je me fâcher avec la moitié de l’humanité. Il n’empêche que je me méfie spontanément des personnes qui déclarent préférer les représentants du règne animal aux êtres humains, bien que certains soient en effet peu aimables.