L’art de la fuite

Depuis un bon moment, le schéma de communication du gouvernement suit un rituel à peu près immuable. Le mercredi matin se tient la réunion du conseil de défense, puis le Conseil des ministres, tous deux présidés par le chef de l’état. En d’autres temps, les décisions issues de ces réunions auraient été annoncées dans la foulée, soit par le porte-parole du gouvernement, soit par un ministre concerné. Dans de rares cas, elles faisaient l’objet d’annonces plus solennelles de la part du chef de l’état. À présent, la formule retenue consiste à faire s’exprimer le Premier ministre le lendemain soir.

Taisez-vous !

Taisez-vous, Alain Finkielkraut, mais taisez-vous donc ! Ce n’est pas la première fois que cette injonction revient en boomerang dans la figure du philosophe qui ne supporte pas la contradiction. Il l’avait lancée à l’encontre du scénariste Abdel Raouf Dafri en 2013, et l’avait reçue en retour en 2016 de la part d’une professeure, l’adjurant de se taire, « pour le bien de la France ». Après de multiples provocations, cette fois-ci « Finkie » a voulu mettre son grain de sel dans l’affaire Olivier Duhamel, ce qui lui a coûté sa place de chroniqueur sur LCI.

Halte au feu !

Parmi les mesures possibles que devrait annoncer le Premier ministre ce soir, celle de l’extension du couvre-feu de 20 h à 18 h sur l’ensemble du territoire français tient la corde, pour des raisons essentiellement politiques. On ne peut pas être certain de son efficacité, au moment où une partie des scientifiques se prononce pour des mesures plus radicales, en clair un 3e confinement, dont l’impact économique serait évidemment beaucoup plus important. Et à l’intérieur de cette option, la question de la fermeture éventuelle des écoles est évidemment centrale.

Un Bossuet au petit pied

Quand on parle de Bossuet, sans prénom, mis à part quelques pédants qui précisent qu’il s’agit de Jacques-Bénigne, ou qui recourent à la périphrase classique en le désignant comme « l’aigle de Meaux », on pense à l’homme d’Église, célèbre pour ses oraisons funèbres et ses sermons à l’éloquence brillante. J’ignore si Kévin Bossuet a un quelconque lien de parenté avec l’évêque qui fut en son temps le précepteur du dauphin, futur roi de France, mais il semble se targuer de sortir de la cuisse de Jupiter.