La règle du « je »

Un peu de grammaire et de conjugaison aujourd’hui. Ça ne peut pas faire de mal. J’ai mis un moment à comprendre ce qui me chiffonnait dans le tweet présidentiel destiné à soutenir le moral des troupes en attendant un possible reconfinement, provisoirement écarté. Pour ne pas être taxé de parti-pris, je cite in extenso les 137 caractères qui le composent, suivant en cela une contrainte technique ancienne désormais inutile : « J’ai confiance en nous. Les heures que nous vivons sont cruciales. Faisons tout pour freiner l’épidémie ensemble. »

À l’aide

Le premier confinement de ce drôle de printemps 2020, j’ai fait tout ce qu’on m’a demandé de faire… je me suis déplacée à 1 km de chez moi, pour une durée d’une heure (d’accord, j’ai un peu triché sur les horaires pour pouvoir élargir un peu mon bocal) sans jamais faire courir le moindre risque dans mes chemins de campagne, masque sur le nez, à aucun de mes concitoyens !

Un cigare et une surprise

On attendait Macron, comme Grouchy à Waterloo, et ce fut Castex, ce moderne Blücher, qui prit la parole à l’improviste, voire au débotté, pour annoncer contre toute attente et tous les pronostics que nous n’allions pas nous reconfiner. Enfin, pas tout de suite. Car, tel Boudu sauvé des eaux, nous n’avons peut-être reculé que pour mieux nous jeter dans le courant auquel nous semblons échapper. J’avoue avoir d’abord été soulagé de ne pas être contraint de renoncer aux derniers espaces de liberté encore accessibles et de pouvoir faire mes courses ou une promenade hygiénique sans ces satanées attestations.

Y a pas mort d’homme

Mais que se passe-t-il à Quotidien, l’émission de divertissement de TMC, filiale de TF1 ? Son animateur vedette, Yann Barthès, aurait-il des montagnes de PV de stationnement impayés qui l’inciteraient à négocier avec les forces de l’ordre ? Il a pris la défense des fonctionnaires de police dont la petite fête au commissariat d’Aubervilliers pour célébrer le départ d’un d’entre eux sur fond de Macarena, de boissons alcoolisées et de non-respect des gestes barrière pourtant dûment affichés sur les murs, a fait scandale. Tout ça ne serait pas bien grave à ses yeux et ne mériterait pas le traitement qu’en ont fait les chaînes d’information continue.