Annus horribilis

La reine Élisabeth 2 croyait avoir touché le fond en 1992 quand la couronne et la famille royale avaient subi des revers en cascade, les scandales et les malheurs se succédant tout au long de l’année. Rétrospectivement, elle doit relativiser ces évènements qui l’avaient conduite à qualifier cette année d’horrible. Car 2020 aura été encore plus terrible, et pas seulement pour son pays, durement touché il est vrai, mais qui partage ce triste privilège avec la plupart des pays industrialisés, les contrées les plus défavorisées étant relativement épargnées par une sorte de juste retour des choses.

Festina lente

Hâte-toi lentement. C’est cette devise antique que semble revendiquer le ministre de la Santé à propos de la campagne de vaccination, commencée dimanche à dose homéopathique. Olivier Véran a dit « assumer » ce démarrage pour le moins prudent, ce qui est la façon moderne de ce pouvoir d’affirmer qu’il se moque éperdument de l’avis de la population et que les décisions viennent d’en haut, que cela nous plaise ou non. Le retard à l’allumage serait dû au surcroît de précautions de notre gouvernement qui ferait les choses beaucoup mieux que ses homologues européens.

Le déjeuner

Après « le souper », cette pièce de théâtre portée à l’écran avec les regrettés Claude Rich et Claude Brasseur, jouant respectivement les rôles de Talleyrand et de Fouché, « le vice appuyé sur le bras du crime », avons-nous assisté à une sorte de remake avec la rencontre se voulant discrète de Bruno Roger-Petit, conseiller du président, et de Marion Maréchal, figure montante de l’extrême-droite, au cours d’un déjeuner, bien réel celui-là ? Le pot aux roses, assez mal caché d’ailleurs, a été dévoilé dimanche dernier par le journal le Monde, mais il remonte à la mi-octobre.

Entre Noël et Ramadan

C’est en 2003 que le groupe Au P’Tit Bonheur sortait cet album dans lequel se trouvait également la reprise de leur chanson à succès J’veux du soleil. Leur musique joyeuse et métissée, à l’image des origines des musiciens, s’inspire de traditions diverses, se réclamant à la fois de Noël et du Ramadan. Voilà longtemps que les musulmans vivant en France ont pris l’habitude de fêter Noël, en dehors de toute connotation religieuse, comme d’ailleurs la plupart des Français, excepté une minorité pratiquant la religion catholique. Noël, c’est plutôt la fête des enfants, une occasion de les gâter en leur faisant des cadeaux.