Et le combat cessa faute de combattants

C’est la conclusion de la longue tirade de Don Rodrigue dans le Cid de Pierre Corneille, où il raconte la bataille qui l’a opposé aux Maures. Un combat dont il sort vainqueur, mais exsangue comme un certain Pyrrhus en d’autres temps et d’autres lieux. On se demande si les hostilités entre l’armée israélienne et les militants du Hamas ne vont pas perdurer elles aussi jusqu’à épuisement des parties en présence, avec une différence de taille, celle des populations civiles, prises en tenaille entre le marteau et l’enclume, qui paient le plus lourd tribut à la guerre.

Une valse à trois temps

Jacques Brel avait inventé en 1959 une valse de son cru, une valse à mille temps, entraînant l’auditeur dans un rythme de plus en plus rapide et effréné comme il en avait le secret, dans une sorte de maelstrom culminant à la dernière note, suivi d’un silence, comme celui qui suit Mozart et qui est encore du Mozart. Mais je dois revenir à une réalité beaucoup plus triviale, après les explications laborieuses du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui devait s’acquitter de la lourde tâche de justifier les louvoiements du ministre de l’Intérieur dans le délicat dossier de la loi sur l’immigration.

Le déserteur

« Monsieur le Président, j’ai reçu votre lettre, je la lirai peut-être, dès que j’aurai le temps. C’est pas pour vous fâcher, il faut que je vous dise, votre décision est prise, vous avez déserté. S’il faut battre le pavé, pour une bonne cause, passez donc le premier, nous vous cédons le pas. Des manifestations, ce n’est pas la première, ça ne sera pas la dernière, mais vous vous en fichez. Vous êtes bien au chaud, dans un palais douillet. Envoyez vos gendarmes sur les routes de France, de Bretagne en Provence, et ils sauront tirer. » Pour copie conforme, Boris Vian, sur un air connu.

L’homme et ses vertus

La vertu, c’est la force par laquelle l’être humain tend au bien, s’applique à suivre la règle, la loi, la morale. Tout homme est disposé à la vertu, et possède les dispositions à faire le bien. L’homme est un animal fait pour la société, c’est donc l’autre qui compte d’abord, la vertu est vitale aux sociétés humaines, livrées uniquement aux compétitions, elles seraient condamnées à court terme.