Et voili !

Encore une nouvelle inquiétante pour la démocratie avec les résultats des élections aux Pays-Bas, qui donnent le parti populiste de Geert Wilders en tête dans les sondages à la sortie des urnes, avec 37 sièges de députés en sa faveur sur 150. Je rassure tout de suite ceux d’entre vous qui possèdent des actions et des obligations, car la Bourse de Paris ne montre aucun signe de fébrilité. Le risque de voir le Parti pour la liberté exercer le pouvoir reste soumis à la formation d’une coalition avec d’autres partis, qui, pour l’instant, ne se prononcent pas. Il faut espérer un sursaut républicain pour barrer la route à l’extrême droite.

En attendant la trêve

Voici quelques jours que la rumeur d’un échange entre le Hamas et Israël devient de plus en plus crédible, et l’on apprend petit à petit quels seraient les termes de cet accord, très attendu par les familles des otages encore détenus dans la bande de Gaza. Dans un passé pas si lointain, les libérations d’otages étaient effectives très rapidement après leur annonce. On se souvient par exemple des infirmières bulgares de Libye ramenées triomphalement en France, officiellement grâce à l’intervention de Cécilia Sarkozy, alors épouse du président français. Dans un passé plus ancien, c’est Jacques Chirac, accompagné de Charles Pasqua, qui accueillera les journalistes français retenus en otages au Liban sur le tarmac de Villacoublay.

Flagrant délire

Le tribunal des flagrants délires était une émission satirique diffusée sur France Inter entre 1980 et 1983. Elle se déroulait en public et son président d’opérette, Claude Villers, était flanqué de Luis Rego dans le rôle de l’avocat de la défense, et de Pierre Desproges dans celui du procureur. On y jugeait pour de rire des personnalités variées telles qu’un journaliste, François de Closets, quand l’émission est passée à Nantes, ou un politique comme Jean-Marie Le Pen, bien assaisonné par un Rego déchaîné. Pierre Desproges avait l’habitude de commencer son réquisitoire en s’adressant à son « adversaire » qu’il présentait comme le « plus bas d’Inter », et de le terminer par une formule rituelle : « donc, l’accusé est coupable, mais son avocat vous en convaincra bien mieux que moi. »

Populisme à tous les étages

Autrefois, pour vanter la qualité d’un immeuble, on utilisait volontiers la formule « eau et gaz à tous les étages », un gage de l’excellence du confort délivré dans les appartements concernés. Dans l’actualité, je retiendrai quelques évènements qui me semblent démontrer que le populisme, en France comme à l’étranger, a plus que jamais le vent en poupe. A tout seigneur, tout honneur, commençons par la victoire, inattendue dans son ampleur, du candidat ultra libéral Javier Milei, élu largement à la présidence argentine avec plus de 55 % des suffrages. « C’est une nuit historique pour l’Argentine », a-t-il déclaré.