École : le fond et l’uniforme

L’école est au centre de préoccupations diverses en ce moment. Au collège Jacques-Cartier d’Issou en région parisienne, c’est un tableau, représentant des femmes nues dans une scène mythologique, qui a déclenché une polémique, certains élèves de 6e de religion musulmane s’étant déclarés choqués. Des rumeurs d’islamophobie ont circulé sur la prof de français, rappelant fâcheusement le précédent du meurtre de Samuel Paty, accusé à tort de motivations militantes contre la religion musulmane. On ne peut que constater que les interprétations littérales des traditions religieuses entrent en conflit avec l’étude objective des évènements historiques et des phénomènes culturels dans une société donnée.

Petit-lait

Nom masculin, liquide résiduel restant après la coagulation du lait. « Boire du petit-lait », éprouver une grande satisfaction, comparable à celle du nourrisson quand il tète sa mère. Autant je ne suis pas un adepte du petit-lait au sens propre de la fabrication du fromage, autant je dois confesser m’être réjoui de la mine déconfite de Gérald Darmanin en entendant l’annonce du scrutin sur le rejet sans débats de sa loi sur l’immigration dont il nous rebat les oreilles depuis plus d’un an. Malgré tous ses efforts pour ne pas montrer son immense déception, chacun a pu observer son expression dépitée après un échec personnel qui pourrait lui coûter la pole position dans la course à l’investiture présidentielle.

Quand la ministre défaille

Ou peut-être devrais-je dire quand Aurore Bergé déraille. Car cette militante disciplinée a été nommée ministre des Solidarités et des Familles, en principe, pour mettre en place une politique destinée à les aider, et la première mesure qu’elle envisage, c’est de s’attaquer aux parents qui seraient, selon elle, « défaillants », avec une conception de la solidarité pour le moins particulière. Si j’ai bien tout compris, il s’agirait de sanctionner les parents des enfants délinquants, soit en les astreignant à des travaux d’intérêt général, soit en les pénalisant financièrement d’une façon ou d’une autre. Qui peut croire que taper les plus pauvres au portefeuille est de nature à faire baisser la délinquance juvénile ?

Ça porte malheur ?

Ou peut-être que ça porte bonheur ! Tout ça bien sûr n’est que superstitions.

Être superstitieux, c’est croire que certains actes, certains signes, entraînent mystérieusement des conséquences bonnes ou mauvaises, c’est à l’origine une forme déviante de la religion fondée sur la crainte ou l’ignorance.

Ce comportement remonte à la nuit des temps, les gens veulent connaître et comprendre leur environnement, « c’est parce que nous sommes ignorants, que nous ne connaissons pas notre avenir, que nous sommes superstitieux » Spinoza.