L’herbe de mon voisin

Est, parait-il, toujours plus verte que la mienne ! C’était un sentiment fréquent de penser que c’est mieux chez les autres, que leur situation est meilleure que la nôtre. Apparemment, c’est humain, naturel, cela tient au fonctionnement du cerveau qui cherche toujours ce qui est dangereux par un mécanisme lié à l’évolution, on cherche le négatif de notre vie en regardant le positif chez les autres par des raccourcis mentaux ! C’est une illusion, on ne sait pas si les autres sont vraiment heureux, c’est une perception biaisée.

La beau gosse attitude

Vous avez remarqué ? Les hommes politiques français sont de plus en plus jeunes. Je dis bien les hommes, non pas au sens générique d’êtres humains, mais bien en qualité de personnes de sexe masculin, tant il est vrai que ce sont encore et toujours des « mâles » qui dominent la sphère politique, si ce n’est numériquement, car les choses commencent à changer et des femmes s’engagent plus souvent lorsqu’on leur en laisse la possibilité, mais qualitativement, dans l’accès aux postes les plus prestigieux. Au moment où s’ouvre le concours traditionnel de Miss France, va-t-on assister à une transposition symbolique dans le domaine politique d’une compétition essentiellement basée sur des critères physiques ?

L’Union (européenne) fait la force ?

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour l’Union européenne, je commence par laquelle ? La bonne ? D’accord. Alors que l’on s’attendait à des discussions interminables pour persuader la Hongrie d’accepter de lancer les négociations concernant l’entrée éventuelle de l’Ukraine dans la communauté européenne, le Premier ministre, Viktor Orban, a très opportunément pris sa pause pendant la réunion des chefs d’État à Bruxelles, ce qui lui a permis de ne pas participer au vote, alors que la décision réclamait l’unanimité des pays membres. Par ailleurs, on apprenait qu’une partie des fonds européens retenus jusqu’alors pour sanctionner les manquements démocratiques de la Hongrie, 10 milliards d’euros, ont été versés en considération de « progrès » largement hypothétiques dans ce domaine.

Qui ne dit mot…

Vous connaissez la suite. L’accord trouvé à Dubaï au bout de la nuit à l’issue de la 28e édition de la Conférence des parties de l’ONU, la 28 COP, a été adopté par consensus. C’est-à-dire qu’aucun des 200 pays représentés n’a émis d’avis contraire ni ne s’est opposé à sa mise en œuvre. Ce qui est plutôt satisfaisant, si l’on veut considérer le verre à moitié plein, mais ne constitue pas non plus un vote d’adhésion. On est assez loin de l’immense espoir soulevé à la COP de Paris, présidée par Laurent Fabius en 2015. Il faudra néanmoins s’en contenter, en mesurant que l’on est passé tout près d’un constat d’échec.