Le bus et le combi

C’est aujourd’hui que François Bayrou va mettre un terme au suspense insoutenable qui entoure sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle. Cela fait déjà longtemps que le président du Modem laisse planer un doute sur sa participation éventuelle. On se souvient de son soutien à Alain Juppé pour les primaires de la droite et du centre. Il laissait comprendre qu’il « n’irait pas » si son poulain l’emportait, mais qu’il se réservait le droit de concourir dans le cas contraire. Le « pénélopegate » a rebattu les cartes et François Bayrou s’est donné jusqu’à aujourd’hui pour annoncer sa décision.

À pleurer de rire, vraiment ?

Vous connaissiez peut-être ces deux gamins de banlieue propulsés au rang d’arbitres des élégances sous le pseudonyme des « kids » du Bondy blog, découverts notamment par Pascale Clark sur France Inter. À 25 ans à peine, Mehdi et Badrou avaient droit à leur chronique régulière pour témoigner de leur vision du monde. Personnellement, je n’ai jamais pu me faire au ton pseudo-poétique dont ils habillaient leurs propos généralement gentillets et consensuels. Leurs dialogues me hérissaient le poil, et je continue à trouver très surfaite la réputation accordée à quiconque sait écrire en habitant un quartier difficile.

L’exception française

Le parlement européen a adopté le traité de libre-échange avec le Canada de Justin Trudeau, connu sous le nom de CETA, à une large majorité grâce à l’alliance des libéraux et des sociaux-démocrates, favorables au projet. Cependant, les eurodéputés français s’y sont opposés puisque seuls 16 sur 74 ont voté en faveur du texte. On se souvient que la Wallonie a longtemps bloqué le projet de traité avant de se satisfaire de quelques aménagements et de donner son feu vert. Le traité devra encore être ratifié par les 38 parlements nationaux et régionaux avant d’être complètement mis en œuvre.

Berbères mais pas barbares…

Deuxième visite à Marrakech, j’ai pourtant eu l’impression de faire un autre voyage, car j’ai été autant sensible aux trésors architecturaux qu’aux rencontres humaines.

Chauffeurs de taxi, serveurs de restaurant, vendeurs du souk, guides, gardiens de musée, artisans… les échanges ont été directs, authentiques. Tous ont revendiqué avec fierté leur culture berbère dont je ne connaissais pas grand-chose. Après un de mes lapsus, l’un d’entre eux m’a dit : « Berbères, pas barbares » et pourtant !