Sagesses proverbiales

Autrefois, on faisait souvent appel à la sagesse populaire par ses proverbes et dictons. Beaucoup d’entre eux concernaient les prévisions ou les prédictions du temps. Ils étaient le résultat de l’expérience, de l’observation des paysans jusqu’à élaborer un véritable corpus qui se transmettait de bouche à oreille, en lieu et place de nos services météorologiques actuels.

J’en ai entendu beaucoup dans mon enfance, ma mère nous les rappelait, et par ce temps de Toussaint, j’écris ce billet à sa mémoire.

On ne change pas une équipe qui perd

Pas plus tard qu’hier, je vous faisais part de mon étonnement devant les mesures répressives annoncées par la Première ministre à l’encontre des parents, témoignant d’une ignorance presque totale de la situation des familles défavorisées, en ne s’attaquant pas aux causes de la misère sociale à l’origine des émeutes consécutives à la mort d’un adolescent lors d’un contrôle qui avait mal tourné. Mais nous n’avions encore rien vu. Après le bâton, on nous promettait la carotte, avec le volet « social » du plan brillant concocté par des énarques en mal d’inspiration.

Un grand n’importe quoi

C’est ce qui ressort le plus clairement du discours tenu hier par la Première ministre à la Sorbonne devant un parterre de maires, et qui s’intitulait pompeusement : « violences urbaines : présentation des mesures du gouvernement. » Pour frapper un peu plus les imaginations, la presse le rebaptisait aussitôt en « plan anti-émeutes ». Un objectif ambitieux, destiné à montrer la fermeté du gouvernement et faire croire à une opinion sceptique qu’il a la situation bien en main. La mesure phare du dispositif consiste à « responsabiliser les parents », et comment ? En tapant au porte-monnaie, bien sûr.

Une dent contre la Santé ?

Ce gouvernement aurait-il une dent contre la santé des Français ? Notre système coûte de plus en plus cher à la collectivité et la réponse consiste le plus souvent à dissuader la population d’avoir recours aux soins en laissant le service public se dégrader inéluctablement. C’est depuis le 1er octobre qu’est entrée en vigueur la nouvelle convention sur les soins dentaires, dont la principale caractéristique est la diminution de la prise en charge financière par la Sécurité sociale. L’assurance maladie, qui couvrait jusqu’alors 70 % des frais, ne rembourse plus que 65 % ou même 55 % pour certains actes.