Une valse à trois temps

Jacques Brel avait inventé en 1959 une valse de son cru, une valse à mille temps, entraînant l’auditeur dans un rythme de plus en plus rapide et effréné comme il en avait le secret, dans une sorte de maelstrom culminant à la dernière note, suivi d’un silence, comme celui qui suit Mozart et qui est encore du Mozart. Mais je dois revenir à une réalité beaucoup plus triviale, après les explications laborieuses du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui devait s’acquitter de la lourde tâche de justifier les louvoiements du ministre de l’Intérieur dans le délicat dossier de la loi sur l’immigration.

Le déserteur

« Monsieur le Président, j’ai reçu votre lettre, je la lirai peut-être, dès que j’aurai le temps. C’est pas pour vous fâcher, il faut que je vous dise, votre décision est prise, vous avez déserté. S’il faut battre le pavé, pour une bonne cause, passez donc le premier, nous vous cédons le pas. Des manifestations, ce n’est pas la première, ça ne sera pas la dernière, mais vous vous en fichez. Vous êtes bien au chaud, dans un palais douillet. Envoyez vos gendarmes sur les routes de France, de Bretagne en Provence, et ils sauront tirer. » Pour copie conforme, Boris Vian, sur un air connu.

L’homme et ses vertus

La vertu, c’est la force par laquelle l’être humain tend au bien, s’applique à suivre la règle, la loi, la morale. Tout homme est disposé à la vertu, et possède les dispositions à faire le bien. L’homme est un animal fait pour la société, c’est donc l’autre qui compte d’abord, la vertu est vitale aux sociétés humaines, livrées uniquement aux compétitions, elles seraient condamnées à court terme.

Cessez-le-feu !

Il y aura mis le temps, mais cette fois, Emmanuel Macron s’est décidé à demander ouvertement à Israël de cesser les bombardements qui touchent la population civile de la bande de Gaza, et qui tuent des bébés, des femmes et des personnes âgées. Sa déclaration est intervenue hier sur les antennes de la BBC, à la veille des célébrations de l’armistice entre les belligérants de la Première guerre mondiale, et c’est tout sauf un hasard. Les Israéliens ont déjà consenti au principe de ménager une trêve journalière pour permettre à l’aide humanitaire de parvenir aux populations civiles. Il faudra aller plus loin en instituant un véritable cessez-le-feu, prélude à des négociations entre les parties.